Il fallait s'y attendre! Le gouvernement de Barack Obama vient d'annoncer qu'il ne
signera pas l'extension d'une aide économique de 1.4 milliard de dollars pour Israël.
Alors que l'Iran affirme que le régime ne discutera avec les américains que si ces derniers cessent de soutenir l'Etat Hébreu, voilà une première victoire de taille pour l'Ayatolland! Si on
ajoute cela au fait que, pour certains théologiens de l'Islam, Barack Orbama serait un signe de la fin du monde et
de la venue du dernier Imam (voir l'article de JSS à ce sujet), cela n'apporte rien de bon à Israël. Selon l'Islam,
un« grand homme noir » commandant « la plus forte armée sur la terre » va prendre le pouvoir « à l’ouest ». Il portera »un signe clair« du troisième imam Hussein et Ali dit, du
grand homme noir: "les chiites ne devrait avoir aucun doute qu’il est avec nous". Voilà en substance ce qui effraie un peu plus les croyants non musulmans.
Quoi qu'il en soit, et pour en revenir à notre affaire, le futur gouvernement israélien va devoir trouver une source alternative de devises bon marché. L'accord mis en 1999 entre les deux
gouvernements prévoyait la disparition progressive (étalée sur 10 ans) de l’aide économique que les Etats-Unis fournissent à Israël, soit 1,2 milliard de dollars par an. Une clause de l'accord
permettait de renouveler cette aide mais Obama à dores et déjà affirmer qu'il ne le ferait pas. En fait, seule l’aide militaire est
maintenue.
A défaut de l’aide économique américaine, le Trésor israélien envisage aujourd’hui une autre solution pour lever de l’argent frais: mettre en œuvre les “garanties bancaires” accordées par le gouvernement américain à Israël il y a cinq ans.
La “garantie américaine” permet d’emprunter facilement et à moindre coût des fonds sur le marché international. Ce crédit est assorti d’un intérêt réduit puisque son remboursement est garanti par le Trésor américain: le risque pour le prêteur est donc nul.
Au-delà de son importance financière, la mise en œuvre de la garantie américaine revêt aussi un aspect politique: on se souvient qu’en 2003, les Etats-Unis avaient déduit des garanties le montant des investissements civils qu’Israël avaient réalisés de l’autre côté de la Ligne verte, soit 290 millions de dollars.
Ceci dit, la suppression de cette aide financière ne va faire que renforcer le trou du budget israélien. Selon Stanley Fisher (le Directeur de la Banque d'Israël), le déficit
israélien sera de 30 milliards de shekels à la fin 2009. Le prochain gouvernement devra donc être rigoureux quant aux affaires économiques d'Israël. En Israël, on se souvient de l'excellent
travail de Netanyahu lorsqu'il avait le portefeuille des finances. Mais on se souvient également que son travail, aussi excellent soit-il pour l'Etat à proprement parlé, avait créé une situation
de pauvreté extrême des plus démunis et que la classe moyenne s'était davantage endettée.
Aujourd’hui aussi, c’est la relation de la nouvelle administration Obama vis-à-vis d’Israël qui est en jeu. Et le soutien financier du gouvernement des Etats-Unis à Israël reste la
manifestation la plus tangible de l’alliance stratégique entre les deux pays.
Reste à savoir à présent, comment va réagir le prochain gouvernement israélien si le support américain
diminue de mois en mois. Les citoyens d'Israël se posent de plus en plus la question: "Après tout, faut il vraiment garder de bons contacts avec un pays qui refuse de libérer Jonathan
Pollard, qui ne nous aide plus financièrement et qui est prêt à aller parler avec le Hamas et l'Iran?" Réponse dans une dizaine de jour.
-Lire l'article dans son contexte original, sur le Blog JSS-