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Une ligne ne diffère en rien d'une petite entreprise où les salariés passent une bonne partie de la journée ensemble. Les hommes et les femmes se côtoient; des histoires d'amour se créent. Les anciens apportent leur savoir-faire aux jeunes et les jeunes leur dynamisme et leur insouciance du lendemain. Comme dans une petite entreprise, le servile donne des leçons au syndicaliste et réciproquement. Des amitiés se forment, ainsi que des inimitiés. En cas de coup dur, la majorité se sert les coudes, ce qui n'est pas bien vu des directeurs qui préfèreraient qu'on s'investisse pour atteindre des objectifs de productivité. Ceci-dit, dans l'ensemble, tout le monde se sent concerné par la prospérité de l'entreprise.
Malgré l'individualisme qui sévit ici comme ailleurs, les occasions de se retrouver sont les bienvenues : pots de départ à la retraite, anniversaires, réunions festives syndicales...
Les conducteurs sont des salariés comme les autres.