Au vu des derniers évènements sociaux et politiques, se dessine une nouvelle démocratie qui me fait un peu peur.
Il y aura toujours des élections. Après un premier tour destiné à éliminer les petits candidats en mal de médiatisation, il en restera deux qu'il faudra départager par un nouveau scrutin. Jusque là, pas de changements. A partir de maintenant, on fait comme d'habitude.
C'est après que ça change. Mettons 2 candidats A et B. A est élu.
Bien qu'une majorité se soit prononcée en faveur de A, il lui est demandé de mettre en oeuvre la politique pronée par B, lequel étant, comme chacun sait, seul détenteur de la vérité, lui si gentil, désintéressé et généreux. Et ces imbéciles d'électeurs qui ont voté pour l'autre! Pffffff.
C'est vrai, il faut des contre pouvoirs, mais sans qu'ils puissent bloquer le système. Comment faire confiance à une opposition qui ne fait que détruire, sans rien construire? Des éléphants qui écrasent tout sur leur passage.
Je rêve d'un pays où les partis politiques se battent comme des chiens pendant les campagnes électorales, mais lorsque le résultat est définitif, dont acte, chacun oeuvre dans l'intérêt du pays, dans le respect du choix du peuple. Et surtout, un pays qui a conscience qu'il n'est pas parfait, et qu'il faut des réformes. Un pays qui dépasse le petit confort des ses habitudes, et qui accepte le changement.
Ne pas condamner à priori une réforme, alors qu'elle n'est que vague projet, n'est pas forcément le signe d'une débilité profonde. Au contraire. La capacité à prendre en compte des situations nouvelles est une des composantes de l'intelligence.
Les étudiants vont se mettre en grève. Comme d'habitude. Après plusieurs semaines sans cours, on nous dira que les diplômes ont la même valeur. Les cours ne servent à rien, donc. Encore de l'argent gaspillé. Oui, il faut réduire le budget des universités.
Ça doit être marrant d'être ministre. Il suffit de dire "réforme" dans un micro, et il y a 2 millions de personnes qui descendent dans la rue. lol