Le mot «lupercales» trottinait dans ma mémoire mais je voulus néanmoins vérifier sur Wikipedia. Je ne me trompais pas. Les Romains fêtaient Lupercus – dieu de la fécondité et des troupeaux - aux alentours du 15 février, tandis que les Celtes honoraient la déesse Brigid lors “d’Imbolc” le 1er février pour célébrer la fertilité et la purification au sortir de l’hiver. Parcourant les champs en procession avec des flambeaux, les paysans priaient la déesse de purifier les champs avant les semailles.
Je ne saurais dire d’où vient la tradition maintenue jusqu’à nos jours de faire «sauter les crêpes» en tenant un louis d’or – ou autre chose du même métal – dans la main gauche.
Toujours est-il que – bien que peu douée pour cet exer-cice ! - j’ai sacrifié au rite… La crêpe n’est pas tombée par terre, c’est déjà ça mais elle est retombée pliée. Sans doute la crêpière est-elle plus lourde que ma poêle.
J’ai toutefois fait des progrès depuis le temps où mon amie A. me guettait du coin de l’œil, se fichant carrément de moi car je me concentrais tellement - nez plissé et bouche pincée - qu’il paraît que je ressemblais à notre chatte Poupoune lorsqu’elle avait du mal à faire sa petite crotte.
Parmi les nombreux dictons ou proverbes liés à la Chandeleur, beaucoup se rapportent au temps… Telle-ment important pour les paysans. Ainsi, «A la Chande-leur, l’hiver se meurt ou prend rigueur».
Ce matin, une bonne partie de l’Europe s’est réveillée sous une épaisse couche de neige. Quand je me suis levée à 3 heures du matin, il y avait sur le rebord en zinc du toit une mince pellicule de poudreuse qui s’est épaissie au fil des heures. Vers 8 heures, allant dans la cuisine me préparer un café, je vis de très gros flocons qui annonçaient le redoux et la pluie.
Je ne saurais dire s’il s’agit de la dernière offensive de l’hiver ou si elle sera suivi d’autres. Par expérience et similitudes, je pencherais plutôt vers cette seconde hypothèse.
Un autre dicton a retenu mon attention – et justifiera mon titre : «A la Chandeleur, Rose n’en sentira que l’odeur»…
Comme j’ai – toujours ! – fort mauvais esprit, je ne pus m’empêcher de faire le rapprochement avec les tonnes de fric distribuées aux banquiers et autres industriels et l’augmentation du pouvoir d’achat refusée aux salariés, chômeurs, retraités, etc…
De même que le ridicule «saupoudrage» de l’inepte «plan de relance» de Sarko et Devedjian, toutes choses sur lesquelles j’aurais certainement l’occasion de revenir.
Certes, dit-on : «l’argent n’a pas d’odeur»… mais je doute que nous en voyions la couleur !