France - Les élus et certaines associations ont demandé l’arrêt du déploiement des panneaux publicitaires high-tech dans les stations de métro et les gares d’Ile-de-France. Ils demandent qu’un débat public sur le sujet soit ouvert.
Les écrans publicitaires installés par la RATP dans les métros parisiens et les gares d’Ile-de-France inquiètent. Ces écrans LCD full HD de 70 pouces, baptisés « Numéri-Flash », sont équipés de capteurs chargés de mesurer l’audience. Les premiers écrans ont été mis en place en 2008, et la RATP prévoit d’en installer 400 en 2009. L’objectif est d’adapter les méthodes de reporting des bannières publicitaires à l’affichage urbain afin de travailler le renouvellement des campagnes et leur efficacité.
Une évaluation des images les plus regardées, et les plus retenues peut ainsi être réalisée. La régie publicitaire de la RATP, Métrobus, garantit qu’aucune image ne sera enregistrée et qu’il s’agit uniquement d’un système de comptage. Cependant, Charlotte Nenner, présidente du collectif Résistance à l’agression publicitaire (Rap), juge que l’arrivée de ces panneaux d'un genre nouveau revient à mettre en place une vidéosurveillance à des fins commerciales, et une publicité intrusive via le dispositif, rapporte l’AFP.
Un collectif d’associations va demander une action en référé dans les prochains jours, afin de suspendre la mise en place des panneaux tant qu’un débat n’aura pas été mis en place.