Six commandements pour réussir sa stratégie e-commerce
Le e-commerce connaît un taux de progression rapide, +30% depuis le début de l’année. Au départ l’apanage des grands groupes, il s’introduit désormais dans le quotidien des PME. Regards croisés de deux experts du monde de l’internet, David Noblecourt, gérant de www.creations-web.com, et Clément Petit, dirigeant d’Avalanches Conseils.
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Anticiper ses besoins. « Selon que l’on cherche un site de e-commerce nécessitant peu d’évolution, ou bien au contraire qui supposera d’être reconfiguré en fonction de l’évolution des chances, les niveaux de prix peuvent varier considérablement, de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros, affirme David Noblecourt (Créations Web, 5 salariés, 500.000 euros de chiffre d’affaires, et créateur de 3.000 sites internet). Cela suppose une profonde réflexion stratégique en amont pour déterminer les moyens à la hauteur de ses ambitions ».
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Trouver le bon interlocuteur. « Sauf à développer via les outils open source, dont l’apprentissage peut se révéler difficile, les agences de créations de sites web développent des sites sur-mesure et donc différenciants puisque uniques », indique David Noblecourt. « Les sites impersonnels qui ne laissent pas transpirer l’identité de l’entreprise sont voués à l’échec », indique Clément Petit.
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Favoriser l’ergonomie. « Une interface claire, intuitive, rapide d’accès est l’élément clé de l’entreprise. Sur internet, si le marché est global, la concurrence l’est aussi », précise David Noblecourt. Clément Petit renchérit : « Il faut développer une technologie perméable aux moteurs de recherche, Google bien sûr, mais pas seulement, et faire en sorte que les contenus puissent être fréquemment mis à jour. Il est important, ensuite, de respecter les normes W3C, notamment au niveau de l’accessibilité aux malvoyants ».
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Faciliter la commande. « Il faut que le client puisse finaliser sa commande en un minimum de clic. Si le processus pour commander est trop long ou si le client est perdu alors ce dernier abandonnera sa commande pour allez sur un autre site », affirment les deux experts.
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S’inspirer de ceux qui réussissent. Les modèles de Clément Petit sont laredoute.fr, « pour un site en adéquation avec les valeurs de la marque » et DessinsDrummond.com, qui s’est vu attribuer des prix prestigieux pour sa qualité. Du côté de David Noblecourt, les plus notables sont «pixmania.com, avec la possibilité de voir les commentaires des clients, et dans un autre registre, flashback.fr ».
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Permettre l’interactivité. « La grande tendance du moment est celle des sites « immersifs ». Ce sont les sites demandant à un internaute une participation active (se repérer, décoder et agir). Dorénavant, le site de e-commerce sera véritablement un univers virtuel privé permettant l’interaction, à l’aide d’avatars, de l’internaute client avec le cybervendeur. Après les blogs collaboratifs, on entre dans l’ère du e-commerce collaboratif », pour le directeur d’Avalanche Conseil, www.u-job.fr. Ce qui suppose, pour David Noblecourt, de réfléchir à « l’interconnexion des sites internet avec des plateformes logistiques. Ainsi le vendeur stockera ses articles dans de grands entrepôts et déléguera l’expédition des commandes à des sociétés spécialisées ».
Propos recueillis par Mikaël Cabon
« Internet a étendu notre zone de chalandise »
Pascale Thoby dirige Louli des Bois, 5 salariés, une entreprise qui conçoit et produit des couches lavables, à destination des particuliers et des professionnels. Elle explique les raisons du développement de son activité sur Internet.
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à créer un site internet marchand ?
Au départ, notre site internet, www.loulidesbois.fr, était conçu pour être un site vitrine, présenter nos produits et la société, comme un outil de communication pour informer nos consommateurs. Puis au fil du temps, les demandes ont afflué de l’extérieur du Finistère. Nous avons donc décidé de donner la possibilité aux visiteurs la possibilité de commander en ligne nos produits. Ce qui suppose un travail de référencement, via les moteurs de recherche, les forums spécialisés, des échanges de liens avec des sites. Un travail astreignant mais payant en terme de retombées.
Les ventes sur Internet représentent quel part de votre chiffre d’affaires ?
Aujourd’hui cela représente 20% de notre chiffre d’affaires qui s’établit à 500.000 euros par an. C’est l’équivalent de notre boutique de Morlaix. Le panier, de l’ordre de 50 euros, proche de celui des ventes en boutique. Dans un premier temps, la préparation des colis nous prenaient deux à trois heures par jour, en plus de notre journée. Mon époux y consacre la moitié de son temps.
Vous avez également développé une stratégie click and mortar, c'est-à-dire une complémentarité entre votre unité commerciale virtuelle, le site internet, et vos unités commerciales physiques, vos boutiques. Pour quelles raisons ?
Nos clients ont la possibilité de commander sur internet et de prendre livraison dans l’une de nos trois boutiques, à Brest, à Quimper ou sur Morlaix. La raison tient au fait que beaucoup de nos clients, des femmes enceintes, des personnes habitant en dehors de nos zones de chalandise habituelles, ne peuvent pas nécessairement se déplacer facilement et demandent à des personnes de leur entourage de venir chercher leurs produits afin de réduire les frais de port. De plus, le conseil en direct est irremplaçable.
Propos recueillis par Mikaël Cabon
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Aucun tag pour cet article.Ce bulletin a été publié le Lundi 2 février 2009 23:19 et est classé dans Journalisme, MarketingVous pouvez suivre les réponses à ce bulletin avec le fil RSS 2.0. Vous pouvez répondre, ou faire un rétro-lien depuis votre site.