L'après-midi aura permis de réduire la lourdeur du score (- 1,48 % pour le CAC 40 à 2 930,05 points) grâce au rebond de l'indice ISM manufacturier repris ci-dessous.
Attendu à l'équilibre à 32,5 après 32,4, l'indice progresse à 35,6 en janvier. C'est la première progression en 7 mois mais l'indicateur est toujours à un niveau 'déprimé à très déprimé'. A
noter :
. composante essentielle pour l'avenir, les commandes se redressent de 23,1 à 32,1 soit le niveau d'octobre
. les prix tombés à 18 s'élèvent à 29.
. beaucoup de composantes récupèrent un peu de terrain sauf l'emploi qui reste 'scotché' à 29,9.
Les dépenses de construction ont chuté de - 5,1 % en 2008 contre - 2,6 % en 2007 avec une chute record de la construction
résidentielle privée en chute de - 27,2 % après - 19,8 % en 2007. Toujours point de salut en décembre puisque la baisse continue à - 1,4 % au plus bas depuis 4 ans.
Concernant les revenus des ménages US le chiffre pour décembre est en baisse de - 0,2 % alors que les dépenses perdent - 1 %. Les dépenses de consommation progressent de + 3,6 % soit le plus
faible chiffre depuis près de 50 ans.
Le taux d'épargne des ménages progresse à 3,6 % du revenu disponible après 2,8 % le mois précédent.
√ articles liés :
- Taux d'épargne US : une amélioration en trompe
l'oeil - Radiographie des taux d'épargne des
ménages
En Europe l'indice d'activité manufacturière (PMI) ressort à 34,4 contre 33,9 en décembre, premier redressement depuis le
mois d'août (37,9 après 34,9 pour la France / Aucune variation pour l'Allemagne confirmée à 32 contre 32,7)
* Marché obligataire : les taux ont continué à progresser depuis les données vues vendredi 23. Néanmoins, les émissions de nouvelles obligations d'état ont reçu jusqu'ici un accueil 'favorable à très favorable', notamment notamment milieu de semaine dernière avec
une émission 'géante' de 40 milliards $ à 2 ans largement sur-souscrite. Notre suivi s'enrichira d'ici peu des 'taux de couverture' historiques des émissions US pour un suivi complet du marché
sur les principales échéances. A titre indicatif, le total des émissions d'obligations du Trésor américain est attendu pour le 1er trimestre à 437 milliards $ soit une hausse
de + 65 % par rapport au trimestre précédent et 2,3 fois le montant émis lors 1er trimestre 2008. La prévision médiane du déficit fiscal pour l'exercice en cours s'approche
désormais des 1,5 trillion $ (Cf. Comprendre l'économie : dynamique historique du déficit
budgétaire américain)
Le Dow Jones passe sous les 7 900 points vers 20 heures
→ "De retour de week-end" : Le BKX reste non
loin de son support. Ci-dessous, 3 éléments pour élargir votre vision des problèmes bancaires en complément de notre dernier article Banques :
l'hécatombe
. Vidéo "Banques : une industrie à genoux" /
Source : Bloomberg TV. Série d'Interviews réalisée lors du Forum de Davos avec en point d'orgue un dialogue avec les économistes Nouriel Roubini et Shiller, tous 2 très en 'pointe'
jusqu'ici avec une prise en considération depuis très longtemps des problématiques bancaires, de crédit et immobilières. Insolvabilité...
. A découvrir : infographie interactive du Guardian / La 'pyramide financière globale expliquée'. En bleu foncé en bas, la valeur de l'or détenu par les banques centrales. Au-dessus, la monnaie en circulation (billets et pièces) puis le système bancaire traditionnel. Au-delà le système bancaire dit 'fantôme' ou 'non régulé' faits de dérivés en tous genres et enfin la somme des actifs totaux (actions, propriétés, obligations) A la base, les aides d'états censées compenser les dépréciations des actifs ($tn = trillions $ ou 1000 milliards $)
. Complément : 2nd document du World Gold council et son analyse des
progressions de l'or en dollar US. Corrélation avec les sommets dans l'ordre : Bear Stearns, sauvetage Fannie Mae, 1er rejet du plan Paulson, baisse concertée des taux des 6 principales
banques centrales.
Le pic actuel ? Les 'bad banks', notion qui s'est largement développée à Davos ce week-end, sorte de structure de
'defeasance' qui permettent d'isoler les mauvais encours bancaires dans une structure particulière le temps de solder et d'apurer les actifs et contreparties associées. Cas historique 'apparenté'
: le CDR dans le cas du Crédit Lyonnais en France. Revoir à ce sujet, les articles de cet automne sur le traitement de crise du crédit notamment en Suède au début des années 90.