Le statut d'auto-entrepreneur, en vigueur depuis un mois aujourd'hui (Happy birthday) a ses détracteurs et des adeptes. Côté adeptes, ils sont à ce jour un plus de 20.000 à avoir franchi le pas. Côté détracteurs, je n'en connais pas le nombre mais j'ai glané ici et là quelques articles et billets qui donnent à réfléchir. Un des plus intéressant est à mon avis celui de Gilles Bridier dans Rue 89 intitulé " Créateurs d'entreprises, les nouveaux précaires". En décembre dernier, Rue 89 évoquait déjà ce statut dont la communication tonitruante qui est faite par ses promoteurs s'attache à mettre en avant les modalités pratiques du statut au détriment de la réalité de la création d'entreprise et des conditions de succès que sont: l'étude de marché, le produit, les clients et aussi un peu de trésorerie, par les temps qui courent il en faut pour survivre à la tempête.
Si vous êtes un lecteur assidu de blog, vous trouverez ce billet redondant avec un précédent billet sur le sujet. Le fait est que je m'inquiète réellement pour vous, qui allez céder au chant des sirènes de l'auto-entrepreneuriat et de ses promoteurs de tout poil (pas toujours bien intentionnés) avant d'avoir au moins pesé le pour et le contre à la lumière de VOTRE PROJET. Cela suppose bien sûr d'en avoir un, même si ce n'est que pour arrondir ses fins de mois. Mon de point de vue, vous le connaissez peut-être déjà, c'est que statut se prête à celles et ceux qui veulent tester leur projet, mais je ne le crois pas idéal pour un réel projet d'entreprise pérenne et rentable. Je pourrais lister tous les inconvénients de ce statut mais ceci pas l'objet de ce blog. Néanmoins, et s'il ne fallait n'en retenir qu'un, je parlerais de l'isolement. L'auto-entrepreneur, même s'il choisit ce statut pour une durée déterminée (le temps de tester son projet) se prive en effet du soutien que peut lui apporter notamment les structures spécialisées la création d'entreprise (la vraie), telles que France Initiative ou Les boutiques de gestion, structures qui par ailleurs peuvent vous orienter ves des aides régionales ou locales.
Et que dire des SCOP ou des Coopératives d'Activités et d'Emploi? Assurément que du bien. Ces structures vous permettent de tester votre projet grandeur nature, de vous confronter à la réalité du marché tout limitant les risques. Au sein de ce structures, vous trouverez un accompagnement, des services adaptés, et vous rencontrerez d'autres entrepreneurs ou futurs entrepreneurs dont la propre expérience ne pourra qu'enrichir votre réflexion et consolider votre projet.
C'est par ailleurs dans cet esprit de coopération que je vous invite à rejoindre le Réseau Rue des Créateurs pour rompre avec l'isolement, que vous choisissiez ou non le staut d'auto-entrepreneur.
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