Pas de quoi se réjouir. Pas de quoi pavoiser. 45 000 chômeurs en plus au mois de décembre 2008. Les suppressions d'emplois, les délocalisations boursières (comme chez Tyco à Val-de-Reuil) les CDD qu'on efface, les emplois à temps partiel qu'on gomme…tout cela compose un mélange explosif.
En plus des chômeurs, ce sont des familles entières qui sont atteintes dans leur dignité, dans leur niveau de vie, dans leurs relations personnelles puisqu'on connaît bien tous les drames humains déplorés à la suite d'un licenciement pour des motifs n'ayant rien à voir avec la compétence ou la disponibilité des travailleurs.
« Les marges de manœuvre (1) découvre François Fillon, doivent être consacrées à l'emploi et à l'activité économique. » Pauvre François Fillon, complètement sous l'éteignoir et qui ne peut plus justifier son « job » comme dirait sa majesté-ancien-avocat-d'affaires, qu'en s'agitant et en gesticulant. La gesticulation n'a jamais fait une politique et tant que Fillon ne reviendra pas sur le paquet fiscal (15 milliards d'euros chaque année) sur le bouclier fiscal, sur la suppression des heures supplémentaires («travailler plus pour gagner plus», quel piège à c…) ses marges de manœuvre seront d'une pauvreté affligeante.
Le contre plan de relance du Parti socialiste a certainement quelques défauts mais il a un gros avantage : il ne s'intéresse pas seulement à l'offre mais aussi à la demande. Si on n'aide pas les salariés et leur pouvoir d'achat, on ne réussira pas à remettre en marche le moteur économique. Cette évidente banalité finira par s'imposer. Au risque de voir Sarkozy changer encore une fois de discours et de politique.
(1) Quelles marges de manœuvres quand le président affirmait que les caisses sont vides ? Qui les a vidées ?