Dans un entretien avec un journaliste du Monde, François Fillon note que de la «colère» s’est exprimée dans les cortèges «contre ceux qui sont à l’origine de la crise», et y voit «une forme de soutien exigeant aux initiatives que la France a prises pour engager la refonte des institutions financières internationales».
Vous lisez bien : en manifestant à Evreux, les 15 à 20 000 personnes qui défilaient, portaient pancartes et banderoles, scandaient slogans anti-crise et anti-chômage et bien, ces gens-là apportaient leur soutien au gouvernement ! François Fillon se moque du monde. Cette phrase-là va lui revenir en pleine poire comme un boomerang à la première occasion.
« Quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit » a déclaré notre président de plus en plus burlesque si ce n'était tragique . « Quand il y a une grève en France, c'est pour soutenir le gouvernement et sa politique » : François Fillon a tort de jouer les provocateurs en ne prenant pas au sérieux la révolte et la colère de ceux qui ont battu le pavé. Et comme il affirme « ne pas avoir l'intention de changer de cap », nous finirons bien, un jour, par le contraindre à jeter l'ancre.