Michèle Georges (au centre) la fille du colonel Fabien de la Résistance, a elle aussi manifesté son mécontentement dans les rues d'Evreux. (photo JCH)
Dans un entretien avec un journaliste du Monde, François Fillon note que de la «colère» s’est exprimée dans les cortèges «contre ceux qui sont à l’origine de la crise», et y voit «une forme de soutien exigeant aux initiatives que la France a prises pour engager la refonte des institutions financières internationales».
Vous lisez bien : en manifestant à Evreux, les 15 à 20 000 personnes qui défilaient, portaient pancartes et banderoles, scandaient slogans anti-crise et anti-chômage et bien, ces gens-là apportaient leur soutien au gouvernement ! François Fillon se moque du monde. Cette phrase-là va lui revenir en pleine poire comme un boomerang à la première occasion.
« Quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit » a déclaré notre président de plus en plus burlesque si ce n'était tragique . « Quand il y a une grève en France, c'est pour soutenir le gouvernement et sa politique » : François Fillon a tort de jouer les provocateurs en ne prenant pas au sérieux la révolte et la colère de ceux qui ont battu le pavé. Et comme il affirme « ne pas avoir l'intention de changer de cap », nous finirons bien, un jour, par le contraindre à jeter l'ancre.