La misère qu'Eric Besson a évité de montrer à Calais
Quelle est la situation humanitaire politique et sociale des migrants à Calais, cinq ans après la fermeture du camp de réfugiés Sangate par Nicolas Sarkozy? Un constat dramatique à découvrir toute cette semaine sur Marianne2.
Avant même que le tout nouveau ministre de l’immigration, Eric Besson, ait posé les pieds sur le sol humide et glacé de Calais, la préfecture avait déjà préparé le terrain. Tous les habitants rencontrés, du taxi au cafetier se sont fait la même remarque : les rues sont désertes, tous les détritus ont disparu comme par miracle et on ne voit plus aucune trace des migrants dans la ville.
Pourtant, la réalité quotidienne de cette petite ville de 73 000 habitants a empiré depuis la fermeture du camp de Sangatte en 2002 par Nicolas Sarkozy : le nombre de migrants passant par Calais pour partir en Angleterre est passé de 130 à 700 ! Une catastrophe humanitaire et sanitaire pour les associations qui ne savent plus où trouver les moyens, le temps et les bénévoles pour leur venir en aide.
Un collectif, C Sur, était bien décidé à profiter de la venue du ministre pour avoir des réponses et un soutien des pouvoirs publics. Car ils assistent impuissants à l’errance de ces hommes, souvent très jeunes, livrés à eux-mêmes dans l’attente d’une distribution de sandwichs, une fois par jour, près du far ; guettant l’attribution de vêtements près de l’église. Puis, souvent, ils regagnent la «jingle», le petit-bois à la périphérie de la ville dans laquelle planches de bois et couvertures humides leur servent de lit, parfois depuis des mois.
Une réalité dure et crue que le ministre ne fera qu’effleurer, et que la plupart des journalistes embarqués ce jour-là n’auront pas eu le temps de voir.
La visite d’Eric Besson à Calais
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La visite d’Eric Besson à Calais2-2
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source : http://www.marianne2.fr/La-misere-qu-Eric-Besson-a-evite-de-montrer-a-Calais_a174496.html