Pourtant le monde devra passer la crise, c’est écrit dans l’Histoire, le monde n’est pas immuable, notre passé le confirme, empruntons en tout cas la voie positive et constructive, ce dont nous sommes certains, c’est que la crise est un moment opportun pour repenser le monde entre les grandes puissances, les pays émergents, les pays en développement et qui sait redistribuer les cartes de l’économie à l’échelle de la planète…
CRISE=URGENCE=CONVERGENCES, un subtil dosage et affrontement entre l’ultralibéralisme "Davosien" et les altermondialistes du Belém pour un changement du monde plus équitable et durable de ses richesses à exploiter.
L’enjeu de la crise en présence de ces deux tendances opposées Davos et Belém, changera-t-il le monde ou le rendra-t-il encore pire, il n’y a aucune réponse plausible dans cette période de doutes et de recherches de l’humanité sur elle-même… !
Le grand rendez-vous annuel des élites du Forum économique mondial (WEF) de Davos s’est achevé dimanche sans apporter de réponse à la crise ; cinq jours de conférences et de réunions des décideurs politiques et économiques des principales puissances du monde n’auront apporté de solutions nouvelles devant l’incertitude de la crise mondiale qui se développe à une allure inquiétante avec déjà à l’appui des millions de cas de chômages sur les différents continents, une récession mondiale sans précédent depuis 1945.
Davos se termine par un échec avec l’indécision de tous les participants, sans compter le désarroi ambiant, car «Personne ne semble prendre la mesure de cette crise et ce qu'il faut faire pour en sortir», sinon la seule évidence d’une remise à plat complète du système financier international à l’échelle mondiale, c’est-à-dire une refonte du système bancaire, de la régulation financière et de la gouvernance d’entreprise d’ici le report de tous ces espoirs dans le G-20 prévu en avril à Londres, mais cela l’opinion mondiale en est bien consciente et tant que cette réforme mondiale n’aura pas lieu, la crise ne pourra être considérée être sous contrôle raisonnable et aucune perspective de relance économique durable n’est pour le moment envisageable, les décideurs parlent de deux années sombres et critiques, c’est déjà faire preuve d’optimisme, la réalité de la longévité de la crise et de ses effets sur le monde restent à définir !
En l’absence du nouveau président américain Barack Obama, ce sont surtout les chefs d'Etat et de gouvernement du continent européen, notamment les Premiers ministres russe Vladimir Poutine et britannique Gordon Brown et la chancelière allemande Angela Merkel qui se sont penchés sur la crise et la manière d’en sortir, ils en appellent à condamner le recours au protectionnisme, néanmoins déjà usité par les Etats-Unis responsable de la crise financière qui se transforme aujourd'hui en récession mondiale dans la volonté manifestée par Washington de protéger les sidérurgistes américains en levant de nouvelles barrières douanières, au détriment du commerce mondial, c’est précisément la crainte d’un repli sur soi qui risque d’accentuer la crise pouvant amener une détérioration plus grave de l’ensemble du tissu économique mondial.
Le forum de Davos s’est refermé sur une note particulièrement pessimiste sans nette intention d’assurer la réforme mondiale d’où le danger réel de ne plus pouvoir contenir la crise avec des débordements d’un ordre social manifeste, d’ailleurs l’antithèse du forum de Davos a son penchant aussi en effervescence, le Forum social mondial organisé à Belém, au Brésil dont les manifestants altermondialistes protestant contre le WEF rappelle l’urgence de la résolution de la crise et qu’à l’issue de cette 39ème édition de Davos, le monde capitaliste ne s’en sortira plus de la sorte, le mal est fait et ne dispose d’aucune voie de secours.
Les décideurs sont en contradiction de toute manière, préconisant des solutions pour le financement des guerres en Irak et en Afghanistan, la reconstruction de Gaza tombée par les faits du terrorisme à coup de milliards, alors qu’ils n’ont pas de solutions pour sauver le reste du monde pourtant en paix et qui ne demandent qu’à travailler et se développer ?
Les cris des anti-Davos ne se sont pas faits attendre et l’absence des solutions de Davos résident sans doute dans le manque de volonté réelle des grandes puissances à trouver sensiblement d’autres alternatives à la globalisation néolibérale dominée par de puissants intérêts privés, veulent-elles un autre monde possible face à la crise du capitalisme qui ravage la planète et frappe en première ligne le tiers de l’humanité écrasé par la pauvreté ?
Trouver des convergences à la crise en instaurant un Etat providence mondial (une nouvelle gouvernance mondiale différente du capitalisme) : la fermeture des paradis fiscaux, l’arrêt de la spéculation sur les matières premières, le contrôle de l’économie par les travailleurs, la souveraineté alimentaire des peuples, la répartition des richesses sur base d’une fiscalité internationale, l’arrêt des privatisations, l’utilisation durable des ressources, la démocratie partout, mais en revendiquant l’ONU au cœur de la réforme, ce n’est pas pour demain la veille et cela nous prendra encore des générations de militantismes mais la réponse de la crise mondiale, le défi est dans les mois qui suivent, la crise c’est l’urgence, c’est aujourd’hui et non dans le futur d’un monde meilleur à Davos ou à Belém…!