Hier au club, pas moyen de monter ni en carrière, ni en manège, la faute à un concours organisé sur place. Du coup de deux choses l’une, soit on annule, soit on sort en extérieur. Je suis moyen chaude, parce que ça je peux le faire gratuitement ( c’est vite dit, moyennant quand même pension et ferrure de mon cheval) à longueur d’année. Pierre le sent bien, ça lui dit, il faut dire qu’il n’a jamais gouté à la ballade à cheval et que ça le fait rêver depuis un an. OK, ça peut être sympa d’avoir un cheval de club pour l’extérieur, ça me changera de mon char d’assaut imprévisible.
On selle, on part. J’écope d’une criollo mais pas la même que la semaine dernière, celle-ci à des freins. Notre accompagnateur prends celle de la semaine dernière mais avec rênes allemandes, soit disant juste pour lui faire travailler le dos, au demeurant il m’a semblé que les dites rênes servaient aussi en cas de difficultés à la ralentir lui empêchant d’aller se percher et de prendre le mors aux dents.
Tout le monde est content, il caille et on renifle tous les 3 en cœur à grand renfort de sniffff et de slourp bruyants.
Sitôt parti, le selle français doux comme un agneau exprime sa joie par un ou deux petits coups de cul. Pierre flippe y va de son WOOHOOOOW fétiche et s’accroche aux rênes. Un peu plus tard, le cheval en question manifestera une très nette tendance à ne pas tolérer de ne pas être en tête, et voudra prendre la main sur chouchou qui n’aura pour seul réflexe que de se pencher en avant se couchant sur l’encolure, tirer sur les rênes et le légendaire wohooow. J’ai fait une heure de ballade ponctuée de WOHOOOOW dans le dos, un rien stressant quand même.
La conclusion est que le cheval de club (comme les autres d’ailleurs) si gentil et si hors d’age soit il n’est pas le même en extérieur, surtout s’il n’est pas sorti depuis quelques semaines voire quelques mois.
Le second point c’est que pour gérer l’extérieur point n’est besoin de beaucoup de technique mais de sang froid pour le moins
Photo par Damien Roué