Voici déjà que février pointe le bout de son nez ! Et avec lui se conclut mon cinquième mois en Inde. Premier mois depuis mes vacances en France. Un mois de passé = plus que 3 mois et demi ici. Même si c’est long, j’ai l’impression que je rentre demain !
Le froid du début d’année a laissé la place à une fraîcheur plutôt agréable. Bien sûr, il fait très vite froid dès que le soleil disparaît mais en pleine journée, les températures sont proches de la vingtaine de degrés.
J’aimerais bien pouvoir exprimer comment je me sens, pouvoir mettre des mots sur mes sentiments mais en ce moment, c’est assez difficile. Tout est si contradictoire dans ma tête ! En même temps, j’ai envie de rentrer, d’en avoir fini avec tout ça, et en même temps, je suis bien ici, très heureux la plupart du temps.
En ce moment je me pose la question qu’on me posera des milliers de fois quand je serai rentré : « Est-ce que ça t’a plu ton séjour en Inde ? » Et je n’arrive pas à répondre à cette question ! Bien sûr, j’ai pu découvrir pleins de choses sur le monde, sur moi-même, sur les gens qui m’entourent. Mais en même temps, je ne me suis jamais senti aussi seul et désespéré ! Si je fais le compte, il y sûrement eu plus de moment où j’étais triste et malheureux que de moments de joie (je parle du premier semestre maintenant). Est-ce assez pour conclure que ça ne m’a pas plu ? Encore une fois, je ne sais pas.
Maintenant, est-ce que je regrette ? Je ne sais pas ! Est-ce que le blessé regrette de s’être fait remettre en place son épaule déboîtée ? D’un côté, ça lui a fait terriblement mal, de l’autre, son épaule fonctionne beaucoup mieux. Ce premier semestre en Inde, ça a été un peu ça en moins extrême : ça n’a pas été agréable tout le temps mais ça m’a permis de « fonctionner » mieux, dans le sens où ça m’a fait découvrir beaucoup de choses.
Si j’étais resté en Suisse, j’aurais sûrement passé une meilleure année. Mais en même temps, comment savoir comment j’aurais évolué si je n’étais pas parti ? Je serais sûrement resté dans mon petit monde, focalisé sur moi-même et ne prêtant aucun intérêt aux autres.
Vous avez droit à ma réflexion brute, sûrement peu claire, j’en suis désolé. J’étais parti pour vous parler de ce mois de janvier et finalement je parle du premier semestre. En fait, c’est cela qui s’est passé pendant ce mois de janvier : une grande réflexion sur le premier semestre.
J’ai aussi pas mal réfléchi à l’année prochaine et finalement, ma réflexion a aboutit : pas de master en physique l’année prochaine ! J’en ai trop marre, j’y arriverai pas. Trop de théorie et surtout trop de lacunes accumulées l’année dernière et cette année. A la place, un master en ingénierie nucléaire. Vous me direz « C’est pas mieux »… j’espère que si.
A bientôt pour de nouvelles aventures (c’est phrase est-elle toujours d’actualité compte tenu des réelles « aventures » que je vis ?)