Tout va très bien ?!

Publié le 02 février 2009 par Maurice Puault

Communiqué de presse du Comité Citoyen Romainvillois sur le mouvement des agents communaux de Romainville.



Les services publics : notre richesse !



Jeudi 29 janvier, une assemblée générale des agents communaux de Romainville réunissait plus de 250 d’entre eux ! L’ordre du jour était consacré à leur nouveau régime indemnitaire voté par la majorité municipale le 17 décembre 2008. Plus précisément, les participants ont dénoncé le retrait sur le régime indemnitaire en cas de congés maternité, paternité, maladie, longue maladie et accident du travail au-delà de 8 jours d’absence. Motivée par la volonté de lutter contre l’absentéisme et présentée par la majorité municipale comme consensuelle, puisque négociée avec les représentants syndicaux lors d’une Commission Technique Paritaire, cette décision a été perçue comme une provocation sur le fond et sur la forme ! Mais plus encore que cette question relative au pouvoir d’achat, il fut largement question des conditions de travail vécues par de nombreux agents : pressions, harcèlement moral, dévalorisation, déresponsabilisation, menaces sur le renouvellement de contrat, sur la privatisation du service, individualisation de la tâche, promotion du rendement …

Pour la première fois depuis des dizaines d’années, un malaise collectif s’est exprimé sans détour et sans tabou au point que le vendredi 30 janvier, plus de 250 agents communaux débrayaient devant la mairie de 8h30 à 9h15, exigeant qu’une délégation soit reçue dans les plus brefs délais par le maire.

Le président du groupe Citoyen, Stéphane Weisselberg présent aux côtés des salariés de la commune lors de ces deux rendez-vous tient à apporter tout son soutien à ce mouvement, particulièrement au lendemain de la grève nationale du 29 janvier. Comme il l’a rappelé au moment du débat au conseil municipal, tout choix politique à l’instar des décisions gouvernementales, qui contribuent à l’opposition des personnels entre eux, qui donne la possibilité de rémunérer des missions sensibles au rendement, privilégiant la quantité au détriment de la qualité du service rendu à la population est contraire aux principes du service public et contradictoire avec les exigences d’une administration au service de l’intérêt général.

Alors que dans la période de crise actuelle, les fonctionnaires en général jouent un rôle éminent « d’amortisseur social », échappant à la loi du marché, toutes les tentatives de substitution du contrat à la loi, du métier à la fonction ou de la performance individuelle à l’efficacité sociale, sont autant de concepts et d’outils au service de l’idéologie managériale !

Il ne s’agit de rien d’autre à Romainville. Et si certains considèrent que dans notre ville le poids des services publics est un obstacle au libéralisme, « à la concurrence libre et non faussée », qu’ils annoncent la couleur et ne se cachent pas derrière de prétendues valeurs de gauche !

Nous demandons solennellement au maire de prendre la mesure du malaise exprimé et d’engager dès le 2 février un dialogue social avec le personnel communal, à même d’apaiser les tensions, de prendre en compte nombre de leurs légitimes revendications et de garantir ainsi la pérennité du service public communal !



Le dimanche 1er février, pour le groupe Citoyen, le président, Stéphane Weisselberg.