Elle les dérobait chez l'opticien, son employeur, et les mettait en vente sur un site Internet
Véronique, 25 ans, est - enfin, était - vendeuse, chez un opticien de l'avenue Louise. Mercredi, en milieu d'après-midi, le directeur du magasin Grand Optical a appelé la police après avoir découvert que sa vendeuse le volait. En termes de droit, on appelle cela du vol domestique.
Comment agissait-elle ? D'une manière très simple. Elle dérobait des articles, des lunettes de marque, qui devaient être retournés aux fournisseurs. Les vols ont duré un bout de temps... jusqu'à mercredi. "Lors d'un contrôle, le directeur s'est rendu compte que la boîte ne contenait qu'une paire au lieu de deux." Le rapprochement a été fait avec d'autres disparitions.
Une patrouille de la police de la zone Midi est arrivée aussitôt. Et Véronique est passée aux aveux. "Elle vendait les lunettes sur eBay", poursuit la police.
Nous avons mené notre enquête et, en réalité, Véronique n'avait pas créé un profil sur ce site de vente mais utilisé celui d'une tierce personne... sa belle-mère. "C'est la petite amie de mon fils depuis un an. Effectivement, elle vendait des lunettes avec mon pseudo. Elle a également vendu des foulards"... Des foulards de marque (Max Mara) qui étaient destinés à être offerts aux clients de la boutique.
Une perquisition a été menée. "Environ 50 paires des lunettes de marque ont été découvertes. Elles étaient stockées chez elle et de-vaient être vendues sur eBay." L'affaire devait être rentable car vu le prix attractif de ces lunettes de marque (Gucci, Ray-Ban, Chanel, Armani, Prada), elle les vendait comme des petits pains.
Sa dernière vente remonte d'ailleurs au 20 janvier. Une paire de Ray-Ban aviateur a été laissée à 51,50 euros au lieu de 125 euros. Véronique précisait "Très belles lunettes de soleil rayban aviator NEUVE, modèle mixte 3025 002/3f taille 55/14 c est une monture noir avec des verres dégradés gris avec un effet miroité bleuté. C est un modèle rare à trouver car souvent en rupture chez le fournisseur luxottica. Fournies avec boîte, étui, chamoisine d'entretien."
Interrogée par la police, Véronique a déclaré que, pour elle, il ne s'agissait pas de vol. Ce qui ne l'a pas empêchée d'être mise à la disposition du parquet de Bruxelles pour vol domestique.
Emmanuelle Praet
DHnet