Au lendemain de l'annonce, par la cour d'appel de Paris, du maintien en détention provisoire de Julien Coupat, plus d'un millier de personnes ont défilé à Paris pour dénoncer l'attitude de la justice française. Julien Coupat est soupçonné d'avoir saboté des lignes SNCF.
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Plus d'un millier de personnes ont manifesté samedi après-midi à Paris pour les mis en examen dans l'enquête sur les dégradations contre des lignes TGV, dont Julien Coupat, le seul encore en détention.
Partis vers 15h00 du jardin du Luxembourg (VIe arrondissement), les manifestants, au nombre de 1200 selon la préfecture de police, ont scandé des slogans tels que "police partout, justice nulle part!", "libérez Coupat enfermez (la ministre de l'Intérieur Michèle) Alliot-Marie!" ou "c'est l'Etat les terroristes!".
Beaucoup d'entre eux portaient des masques blancs avec l'inscription "terroriste".
Des incidents ont eu lieu lorsque le cortège est passé à proximité de la prison de la Santé (XIIIe arrondissement), où est détenu Julien Coupat, soupçonné d'être le chef du groupe à l'origine des dégradations contre des lignes TGV et incarcéré depuis le 15 novembre.
Des tirs de feu d'artifice à l'horizontale, des jets de projectiles et de fumigènes ont visé les CRS, qui maintenaient un important cordon, avec grilles et canon à eau, pour empêcher les manifestants de s'approcher de la prison.
"Ne nous laissons pas terroriser par l'Etat", proclamait une banderole de la fédération anarchiste. "L'Etat français prend des boucs émissaires et comme par hasard c'est le mouvement libertaire anarchiste qui est visé", a déclaré Hugues Lenoir, de la fédération anarchiste
Le cortège est arrivé sans autre incident vers 17h30 place Denfert-Rochereau (XIVe arrondissement), lieu prévu pour la dispersion.
Vendredi, la cour d'appel de Paris avait rejeté une nouvelle fois la demande de remise en liberté de Julien Coupat, en détention préventive depuis le 15 novembre.