Projection de documentaire, suivi d’un débat en présence de la réalisatrice Brigitte Chevet et de Michel Marzin ancien technicien du CEA
Cinéma le Chapeau Rouge, Quimper, Mercredi 11 février 2008 à 20h30
Organisée par les associations Gros Plan et Sortir du Nucléaire Cornouaille
A l’heure où l’annonce d’un nouveau chantier d’EPR soulève des nombreux remous, Quimper revient sur la rocambolesque aventure du nucléaire breton, dont Plogoff et Brennilis sont les bien curieuses illustrations d’une filière hasardeuse. Ce mardi soir sera l’occasion d’une diffusion publique d’un documentaire sur une période bien troublée et lourdes d’inconnus de la vie d’une centrale : le démantèlement de la centrale de Brennilis, dans les Monts d’Arrée, illustre les difficultés à gérer la fin de vie des centrales nucléaires présentées par les industriels comme l’une des alternatives les plus écologiques aux énergies fossiles !!
Le documentaire : Brennilis, une centrale qui ne voulait pas s’éteindre
Coproduction Vivement-Lundi et FR3 Ouest - 2008 durée : 52 minutes
Prix de la meilleure enquête scientifique au SCOOP d’ANGERS
2008 Sélection officielle des 11 èmes rencontres Internationales du documentaire de Montréal
Brennilis, petit réacteur expérimental des Monts d’Arrée dans le Finistère, doit être la première centrale entièrement déconstruite en France. Le chantier, qu’Edf a un temps présenté comme exemplaire pour tout le parc français, est aujourd’hui à l’arrêt complet. Vitrine du démantèlement ou symbole des difficultés du post-nucléaire ? Pour comprendre ce qui se joue à Brennilis, Brigitte Chevet a suivi ce chantier de déconstruction de 2004 à 2008. Elle a enquêté sur ce réacteur, qui a fonctionné sans faire de vague pendant plus de vingt ans, mais a laissé des pollutions inexpliquées dans son environnement immédiat et dans la nappe phréatique, sans que les habitants en soient informés. En retraçant l’histoire du réacteur EL4 et en collectant les paroles des pro et anti-nucléaires, ce film pose le problème du devenir de nos centrales, une fois qu’elles ont arrêté de fonctionner.
Historique du démantèlement de Brennilis
- Début juin 2006
le conseil d’Etat annulait le démantèlement complet de la Centrale de Brennilis. il aurait fallu à EDF « soumettre l’étude d’impact à la consultation du public » - 7 octobre 2008
à la première réunion organisée pour créer la CLI (Commission Locale d’Information), le Président du Conseil Général du Finistère, Pierre Maille déclarait : « Le démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis va désormais s’effectuer sous le contrôle des élus et des associations. Chargée de suivre ce chantier d’exception, la CLI aura des règles de fonctionnement qui lui assureront une transparence exemplaire » (OF 8 octobre 2008). - 11 janvier 2009
lors de la première séance de la CLI, les associations de défense de l’environnement siégeant à la CLI (UD-CLCV, Bretagne Vivante, Sortir du Nucléaire Cornouaille, Eaux et Rivières, Vivre dans les Monts d’Arrée, le Groupe Mammalogique Breton et AE2D) ainsi que le Maire de Brennilis et le représentant de la CFDT, demandent que les séances de la CLI soient ouvertes au public (comme le sont les séances du Conseil Général)
ce même jour les associations dénoncent l’insuffisance du budget de la CLI pour des expertises indépendantes et des enquêtes épidémiologiques.
LE FILM DE BRIGITTE CHEVET retrace l’histoire de la centrale de Brennilis, cette petite centrale censée être la « vitrine du démantèlement du futur », un exemple pour tous les sites nucléaires français en bout de course. Le film pose le problème du devenir des centrales une fois qu’elles ont arrêté de fonctionner. Et par delà celui d’un « monde nouveau » dans lequel, avec « les symboles » d’Hiroshima et Tchernobyl nous sommes obligés de vivre.