Depuis le temps que Biarrtiz l'espérait, elle a fini par arriver. "Elle", c'est la réussite, le petit soupçon de "jen ne sais quoi" qui transforme une défaite rageante en victoire encourageante. Et face au leader Toulusain qui plus est.
Biarritz n'a sans doute pas mieux joué que lors de ses dernières sorties. Mais le BO est cette fois parvenu à concrétiser en points suffisamment d'occasions pour passer devant son adversaire du jour.
La physionomie du match a été plutôt plaisante, mais seulement pendant les dix première minutes, au cours desquelles les deux essais du match ont été inscrits, Maxime Médard répondant à Julien Peyrelongue. Deux beaux essais d'ailleurs, après des prises d'intervalle tranchantes et des ballons proprement négociés par les trois quarts des deux équipes. Ensuite, rideau. Défensif en l'occurrence.
En tout cas, cette victoire aux forceps (17-13), Biarritz doit la savourer. Elle ne permet pas à la formation de gagner des places au classement, mais elle devrait contribuer à sortir l'équipe Basque de la spirale de la déprimee, dont on subodorrait qu'elle se terminerait rapidement après deux succès probants en H Cup.
Les Toulousains, qu'on a déjà vu plus appliqués sur leur sujet, quittent le pays Basque en conservant leur première place. En revanche, il ont peut-être perdu leur star pour quelques semaines. Touché à un genou, Byron Kelleher boîtait bas cet après-midi. Souhaitons que sa blessure ne soit pas trop grave. En tout état de cause, la mini-trève de trois semaines tombe à pic pour le bison néo-zélandais, qui va pouvoir recharger les accus...
Assez favorablement impressionné par le match des Biarrots, on n'est en revanche pas convaincu par la prestation du Stade Français. La grand messe au Stade de France a débouché sur un match nul face à l'USAP. Ce n'était pas l'effet de la tempête, mais on a joué aux chandelles cet après-midi. Lionel Beauxis, préposé à l'ouverture Parisienne pour ce match, à beaucoup usé de son pied et abusé des up-and-under. Cela aurait pu sembler suffisant pour venir à bout des Catalans, puisque les Parisiens ont mené jusqu'à une poignée de minutes de la fin du match. Mais c'était sans compter sur la tenacité dessang-et-or et le talent de Daniel Carter, qui parait décidé à démontrer qu'il ne vient pas en France pour toucher beaucoup d'argent, mais aussi pour faire gagner un titre à l'USAP. Et si le talon d'achille gauche de l'ouvreur Black ne le lâche pas, ce pourrait être enfin l'année de Perpignan...
Clermont a achevé de convaincre les sceptiques que sa place est en demies et que ce n'est pas le cas de Bayonne. Le score est sans appel (44-10) et ne contribuera donc pas à ménager le suspens pour le haut du classement.
Pour le suspens, c'est décidément vers le bas qu'il faudra regarder. En l'emportant face à Montauban, Bourgoin s'est donné un peu d'air, mais rien n'est fait, huit points seulement les séparant du dernier, Mont-de-Marsan.
Dans le peloton de queue, Castres et Mont-de-Marsan paraissent actuellement les plus fragiles. Mais on sait combien les choses peuvent changer d'une journée à l'autre...