L’underground le reste-t-il en devenant à la mode ? [1]
Publié le 31 janvier 2009 par Zappeuse
Tacheles (Berlin) : premier contact
Première approche du Berlin by night, moins de quatre heures après être descendus de l’avion : la nuit tombe vite et nous cherchons un coin sympa où boire un verre. C’est ainsi que nous atterrissons au café Zapata, dont on apprend qu’il n’est qu’une minuscule partie d’un ensemble plus vaste nommé “Tacheles”.
La devanture donne le ton, la bière se sert comme partout au demi-litre (ça vous ennuie si je prends un vulgaire Coca ?) et au comptoir, le verre est consigné (si tu le rapportes intact, tu récupères ton euro). Les tables sont disparates et éloignées les unes des autres, la pièce est lourdement enfumée, et les deux PC raccordés au net sont pris d’assaut.
Ce qui marque surtout au premier abord, outre le décor vaguement underground (où comment s’encannailler sans risque au rayon djeuns rebelles sur les conseils du Routard), c’est la musique : un duo délirant occupe la petite scène. L’un chante (couine, grogne, allez savoir) en s’accompagnant d’une guitare acoustique, l’autre joue d’un instrument fait-maison, à partir d’une bassine et d’un tendeur, et c’est grandiose. On est bien un peu tenté de comparer l’instrument de bric et de broc au gaffophone de Gaston, mais il faut admettre que là, aucun son dissonant ne trouble nos tympans : c’est joyeux, harmonieux, rythmé, dansant. Bref, on adore, mais le duo n’a pas de CD et on ne connaît pas son nom. Reste le souvenir fugitif de ces deux lascars reprenant avec force aménagements sonores des standards du rock US.
(à suivre)
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