Paraît qu'on ne commente pas une décision de justice mais, d'une, je ne suis pas juriste, de deux, cette décision n'est que provisoire (enfin, il n'y a pas encore eu de procès) et de trois, je ne suis pas journaliste, donc...
Le pouvoir politique nous a montré hier soir et aujourd'hui encore son sens de l'écoute, celui qui permet au plus petit président français, Nicolas Sarkozy, sur ses talonettes perchées, de ne nous déclarer "j'écoute mais j'tiens pas compte".
Double bras d'honneur, l'un au peuple, l'autre à la grammaire. La justice est au diapason de ce pouvoir sourd, ou obtus plutôt.
Il en est ainsi pour l'affaire Coupat, où le Parquet semble fermement décidé à ne pas laisser sortir "son" coupable".
L'appel de Julien Coupat a été rejeté, bien que le dosiser ne se soit pas épaissi du tout. Au contraire plus le temps passe, plus cette affaire pourrait ressembler à une mauvaise farce si la liberté d'un homme n'était pas l'otage de considérations politiques et peut être d'arrières pensées carrièristes dans certains cas.
Que le témoin ayant dénoncé Coupat se soit avéré être un mythomane notoire (du moins assez notoire pour avoir déjà fait le coup dans d'auteres enquêtes), qu'un groupe allemand ait revendiqué la paternité des actes, tout ça, la justice française s'en tamponne. En taule, Coupat et c'est tout.
Pourtant, même le peu gauchiste Figaro souligne le peu de preuves rassemblées par l'enqûete, mais, que voulez vous, intime conviction, pas contredire Mam...
Il n'ya pas de Guantanamo en France (ou de goulag, petite pensée pour les trolls droitistes), cela n'empêche pas que, à l'heure actuelle, on puisse être incarcéré pour possession d'ouvrages "prohibés" ou tout au moins à lecture déconseillée si l'on ne veut prendre le risque de passer pour un "dangereux terroriste".