Les économistes attendaient entre - 3 et - 7 % de contraction de la croissance américaine pour le dernier trimestre 2008
avec un consensus à - 5,4 %. Les - 3,8 % ressortent ainsi dans le haut de la fourchette et ont impulsé un léger rebond en cours de séance assez vite refroidi par l'indice d'activité de la région
de Chicago à 33,3 contre 34,9 attendus et 35,1 en décembre. La révision du sentiment du consommateur pour janvier est en outre ressortie en légère baisse à 61,2 contre 61,9 initialement
annoncé. Ce chiffre reste cependant le meilleur depuis septembre.
La croissance US pour l'année 2008 se termine sur une hausse de + 1,3 %. La baisse du 4 ème trimestre est la plus forte enregistrée depuis début 1982.
Parmi les composantes qui expliquent cette chute trimestrielle, se trouvent l'investissement non résidentiel en baisse de - 19,1 % contre - 1,7 % le trimestre précédent, la chute de - 27,8 % de
l'équipement, de l'informatique et en général de tout ce qui constitue l'achat de biens durables, immobilier et automobile en tête. Autre décrochage très marqué, l'export plonge de - 19,7 %
alors que cette donnée était encore un des points forts au 2nd (+ 13 %) et avait résisté au 3 ème trimestre. Seule catégorie d'activité à être en croissance, sans surprise, la part
gouvernementale qui progresse de + 1,9 % mais en net ralentissement par rapport aux + 5,8 % des 3 mois précédents.
L'indice des prix lié à la composante des dépenses personnelles des ménages qui fournit l'essentiel du PIB et
dont la Fed se sert pour juger du niveau de l'inflation (cet indicateur étant basé sur les achats réels et non sur un panel de produits comme dans l'indice des prix à la consommation) passe en
zone négative à - 0,1 % trimestriellement. L'évolution annuelle reste cependant toujours au-delà du creux de la précédente récession (GDP Price index / on parle aussi
de 'déflateur' du PIB pour cet indice)
A noter : + 0,6 % étaient attendus mais l'amplitude des attentes des économistes pris individuellement et en considérant les extrêmes est très large allant de - 3 + à
+ 3 %. Le suivi des anticipations d'inflation fondée sur les données du marché obligataire via le 'point mort d'inflation' prennent tout leur poids dans ce contexte pour se faire sa propre idée
de la situation.
Pour la zone euro, les premières données sur l'inflation ont délivré un chiffre en forte baisse à + 1,1 % sur un an
contre + 1,6 en décembre, + 2,1 en novembre et + 4 % au plus haut en juin 2008.
Le S&P 500 perd - 2,28 % à 825,88 points. Les chiffres des plans gouvernementaux s'alignent désormais
en trillions. Les autorités indiquent que 'toutes les options sont sur la table' mais qu'aucune décision définitive n'a été prise encore.
C'est exactement ce qu'indique le graphe du S&P 500 en cette fin de semaine et celle du Dow Jones ci-dessous qui ferme en baisse de - 1,82%. Le plus bas de novembre est à 7 449 et ensuite les
7 197 points constituent les plus bas de 2003 (quelques compléments apparaissent en cliquant sur le graphe)
Le CAC 40 perd - 1,19 % à 2 973,92 points après avoir continué à 'jouer' le gap : après la borne haute de celui-ci (1 en
jaune) la borne basse du gap en données horaires (3) a servi de support pour terminer juste au-dessus de la borne basse 2 du gap journalier (1-2 : gap journalier /
1-3: gap en données horaires) Les plus hauts de lundi ont été préservés.
Nous sommes volontairement passés à côté d'un grand nombre de données sur les sociétés ou concernant certaines
statistiques durant cette semaine pour les raisons évoquées encore hier. Ces graphes montrent comme pour une personne, une construction, un échafaudage d'ordre psychologique avant tout avec ces
élans, ses doutes, ses impulsions, ses euphories, ses félûres et ses refondations nécessaires. Il s'agit d'une psychologique autonome, une psychologie de groupe, de
masse.
Nous nous sommes 'laissés porter' par le graphe en quelque sorte. C'est une opportunité pour pouvoir se dégager l'esprit
pour comprendre en diminuant le stress et se dégager du temps pour déterminer ce que l'on va faire sur tel ou tel point, en éliminant le temps passé à spéculer mentalement sur les
informations et les évènements lues ici ou là. Un des meilleurs moyens d'utiliser ce temps gagné est de travailler sur soi d'une manière plus personnelle, un élément tout aussi crucial
dans la phase de décision :
√ Bien décider en bourse ou comment apprendre à avoir tort