Les articles de lecteurs se suivent et ne se ressemblent pas. Cette semaine, Remy nous parle de la série Queer as folk. J’avoue ne pas bien connaître cette série, mais ce sera l’occasion de la découvrir à travers le regard d’un fan passionné.
Le pitch de départ est simple : nous proposer de suivre la vie d’une bande d’amis homosexuels dans la ville de Pittsburgh, en Pennsylvanie.
Rien de bien nouveau me direz-vous? Et pourtant, la série allait avec le temps devenir culte pour bon nombre de personnes et rester dans les mémoires, même aujourd’hui en 2009, 4 ans après sa fin en 2005.
Aucun sujet n’aura été épargné au fil des 83 épisodes répartis sur 5 saisons : l’homosexualité bien entendu, l’homophobie, le mariage gay, l’adoption, le SIDA, le coming-out, la drogue… Mais la série n’est pas resté simplement à traiter les problèmes spécifiques au milieu homosexuel, et la maladie, la séparation, le crime, la politique ne sont pas laissés de côté.
La série se veut même être précurseur puisqu’elle traité déjà en 2004 d’une fameuse proposition 14, faisant écho en 2008 à une autre proposition contestée.
Mais ce qui fait le charme de la série, c’est la palette de personnages qui nous est donné de suivre: Brian, publicitaire, égoïste et imbu de sa personne, Justin, le jeune homme qui se découvre, Michael, doux rêveur ne pouvant se décoller de sa mère Debbie, ultra protectrice, Emmett, le gay dans toute sa splendeur, Ted, le comptable coincé et Mélanie et Lyndsay, le couple féminin de la série.
Tout ce petit monde va évoluer, grandir, tomber, se relever, s’aimer, se détester, vivre…
Ils seront, au cours de la série, rejoint par Vic, l’oncle séropositif de Michael, Carl, l’inspecteur de police amoureux de Debbie, Hunter, le fils adoptif, Daphné et Jennifer, respectivement meilleure amie et mère de Justin et Ben, le mari idéal séropositif…
Des acteurs impeccables, n’en faisant jamais trop, collant à leurs personnages, où l’on peut entres autres retrouver Gale Harrold («Vanished», Jackson dans «Desperate Housewives»), Randy Harrison, ou bien encore Sharon Gless («Cagney & Lacey» et dernièrement la psychopathe Colleen dans «Nip/Tuck»…)
Une série traitant de l’amour, l’amitié et la vie de gens simples. Un plaisir à suivre les péripéties de Brian et Justin, de Michael, d’Emmett et de Ted au Babylon, la discothèque gay de la ville nous ont faits vibrer pendant 5 saisons, une série réaliste qui n’a jamais eu peur de montrer la réalité des choses, les difficultés à être homosexuel dans les années 2000…
Le seul défaut souvent cité de la série reste son réalisme. Dépeindre la vie de gens sans tabous n’est pas chose aisée, et malgré de nombreuses récompenses en 5 ans, le scénario, le réalisme du quartier dépeint a souvent désarçonné le téléspectateur.
Pour conclure, je ne sais pas quoi vous dire de plus pour vous conseiller de regarder la série, juste qu’elle reste pour moi un bijoux comme on n’en fait plus beaucoup ces derniers temps. Il n’y a rien de plus étrange que les gens, «Queer as Folk» a réussit à nous prouver que… c’est vrai!
Je vous laisse avec la dernière réplique de la série, prononcée en voix off par le personnage de Michael, qui résume selon moi toute la série: Le “boum boum” de la musique de discothèque perdure, et il perdurera toujours. Quoi qu’il arrive. Quel que soit notre président. Comme le chantait la reine du Disco, la divine Mademoiselle Gloria Gaynor : We Will Survive. »
Et une chance en France aujourd’hui: Série Club diffuse l’intégralité de la série à partir du dimanche 11 janvier à 20h45.
En bonus, le générique des saisons 4 et 5.