Premier constat, la série fonctionne parfaitement bien et même mieux sans la présence des Oceanic 6. Souvent on critique les séries pour leurs changements de casting mais Lost a parfaitement su gérer ceux-ci. Ainsi seuls Locke et Sawyer font partie du casting original et les autres personnages de Desmond à Faraday en passant par Charles Widmore sont tous des personnages s’étant greffés à l’intrigue au fur et à mesure. Cela m’amène à penser que l’histoire de Lost dépasse le simple crash du 815. Les survivants ne sont plus le point central de l’histoire mais aujourd’hui c’est clairement vers l’île que se tournent tous les regards. Les mystères des Autres sont ainsi balayés par un questionnement plus important : qu’est ce que cette île ? Evidemment les réponses de l’île répondront aux questions que l’on se pose sur les Autres, sur Dharma,… mais on a désormais changé la dynamique et on semble sortir de cette fumée qui nous embrouillait depuis le début de la série.
La dynamique de l’épisode fonctionne mieux que durant le season première. Desmond retourne ainsi en Angleterre et à l’université d’Oxford pour aider les gens restés sur l’île qui sont en danger. La quête de Desmond en elle-même n’apporte pas grand-chose à l’histoire car il n’a pas encore retrouvé la mère de Faraday. Mais cela n’en reste pas moins captivant car il y a toujours des éléments faisant écho au reste de la série. Ainsi Desmond a appelé son fils Charlie, sans doute en souvenir du personnage de Dominic Monaghan. On retrouve l’ancien labo de Faraday et intelligemment on évite de nous remontrer des images du 4.05 « The constant », faisant ainsi appel aux souvenirs du téléspectateur et donc à son intelligence.
Sur l’île, on arrête de jouer avec le temps toutes les 30 secondes et on sent que le procédé va nous permettre de comprendre pleins de choses sur l’île et sur les différents personnages de la série. Ainsi, on découvre que Charles Widmore est l’un des Autres. On comprend donc comment il connaît l’île, pourquoi il veut y retourner, mais on ignore toujours pourquoi il a du la quitter. C’est là un élément sans doute important et l’une des clés de sa motivation. A première vue, j’imagine qu’il a été exclu à un moment donné de l’île, peut être même par Ben ce qui expliquerait leur rivalité. Richard est lui toujours bien là, le temps n’a pas de prise sur lui et si le Richard de 1954 ne connaît pas encore John Locke, il n’a pas de mal à le croire. Malheureusement pour John, il ne sait pas encore comment sortir de l’île. Pour cela il lui faudra faire au moins un autre saut temporel au temps des dinosaures peut être. Et quelque chose me dit, qu’il faudra attendre de savoir comment John a réussi à sortir de l’île pour voir les Oceanic 6 y revenir. Ce serait d’ailleurs un croisement intéressant au niveau du scénario. Mais ne connaissant aucun spoiler, je me trompe sans doute lourdement. J’ai trouvé l’histoire de la bombe assez moyenne mais elle pourrait peut être expliquer le bunker et le compte à rebours de la saison 2 car Faraday insiste bien sur l’idée d’enterrer la bombe. Cela dit, tout cela reste encore très nébuleux à ce sujet. Mais on a au moins la réponse concernant la présence de Faraday au moment de la découverte de la roue du temps. Cela dit, je n’aime toujours pas la transformation du personnage de Faraday. On lui sort d’un chapeau magicien une romance avec Charlotte au moment où elle va mourir et on le connecte de façon beaucoup trop étroite avec l’île vu que sa mère est sans l’ombre d’un doute la vieille folle aux cheveux blancs de l’église.
Conclusion : Si le premier épisode m’avait un peu fait peur pour la suite de la série, celui-ci a le mérite de me rend confiance. L’histoire et les grandes lignes de la saison commencent seulement à être dévoilées et à première vue, on va aller de surprise en surprise et de révélations en révélations. Le plus osé serait peut être de quasiment tout divulguer cette année afin de partir dans une dernière saison totalement imprévisible la saison prochaine. Et pour me réjouir, Charles Widmore et donc l’excellent Alan Dale semble devenir de plus en plus incontournable pour la suite de l’histoire. Cela ne servait donc à rien de m’inquiéter la semaine dernière, Lost arrive parfaitement à se remettre sur les rails même si la série est de plus en plus ouvertement tournée vers de la science fiction et le fantastique, ce qui n’est pas pour me déplaire du moment que l’on comprend la logique de la série. Avec une semaine de retard, je peux maintenant l’annoncer, Lost is back !