May day", le nouvel album de Peter von Poehl sortira le 16 mars prochain. Le clip du premier single "Parliament" est disponible sur la page de l'artiste ainsi que des extraits de l'ensemble des titres de l'album
Peter von Poehl sera ?? La Cigale le 2 avril.
La musique est douce aux hommes sans
terre et sans identit?? fixes : elle leur offre un pays d???adoption qui,
?? d??faut de les ancrer dans la g??ographie officielle du monde, les
int??gre dans un espace imaginaire ?? leur mesure. Dans son premier
album, Going Where The Tea Trees Are, Peter von Poehl, migrateur
su??dois ayant longtemps partag?? sa vie entre Malm??, Berlin et Paris,
avait ainsi conjur?? le vague inconfort d???une vie d??sarrim??e, flottant
entre plusieurs paysages, langues et cultures. Il avait cr???? de ses
mains un univers en soi, voire un univers en soie, tiss?? ?? l???aide de
fils d???or m??lodiques, de textures sonores d??licates, de motifs
orchestraux brod??s avec la plus fine des aiguilles. Un cocon
chaleureux, un home sweet home dans lequel cet ??ternel ??tranger,
songwriter sans v??ritable famille (ni folk, ni pop, ni rock), avait
enfin pu se sentir chez lui. "Tout l???album ??tait quasiment centr??
autour du m??me th??me, se souvient-il, si bien que ??a avait t??l??guid??
tous les choix ??? les m??lodies, les arrangements, l???atmosph??re g??n??rale.
C?????tait un disque tr??s "priv??", que j???avais r??alis?? ?? mon rythme, dans
mon coin, sans tenir compte de ce qui se passait au dehors. Avec lui,
j???ai pu d??passer toutes ces questions sur mon identit?? : elles ne sont
plus aussi aigu??s aujourd???hui."
Peter von Poehl, en effet, ne souffre plus du mal des exil??s. Sa
musique lui a fourni un toit, sous lequel il a pu cultiver une
sensibilit?? enfin ??panouie. Mais il n???est pas devenu casanier pour
autant : ?? la faveur de nombreuses tourn??es ?? travers le globe, il est
souvent sorti de sa tanni??re ces derni??res ann??es. Il a compris qu???il
ne fait bon vivre dans son petit int??rieur que si l???on se donne la
libert?? de le quitter ?? tout instant et de parcourir le monde. May Day
porte la jubilation palpable d???un homme qui, tout en retrouvant les
contours de son univers, se pla??t ?? ouvrir en grand les fen??tres de son
inspiration. Ce disque op??re en permanence un voluptueux va-et-vient
entre le d??sir de retour ?? soi et l???envie de se projeter vers
l???ext??rieur. On le ressent d???entr??e de jeu avec Parliament, une chanson
soulev??e par une section rythmique battant la chamade et des cuivres
jou??s ?? pleins poumons. Toutes les vertus dont le Su??dois est par?? sont
l?? : sa griffe rac??e de m??lodiste, ses mixtures instrumentales
id??alement dos??es, son grain vocal unique, sa mani??re tr??s personnelle
de p??trir ensemble l?????criture et le son. Mais la dynamique dans
laquelle elles se r??v??lent est diff??rente : car il y a tout simplement
davantage de souffle et de courants d???air dans la musique de Peter von
Poehl, moins calfeutr??e que par le pass??.
En savoir plus sur: Peter von Poehl
Publie par: Andreea Hirica
Publie sur: creation