Pour 100 BEF t'as plus rien

Publié le 30 janvier 2009 par Cyrilboyer
C'est idiot, ça n'a rien à voir et en plus il manque un "n" mais ça m'a fait sourire
Ca fait longtemps que je n'ai pas évoqué de belgicisme dans ces colonnes.
Aujourd'hui, dans la rubrique je dois réfléchir 3 secodes pour comprendre ce qu'on me dit : "Etre ou Avoir". En effet, c'est comme pour la démocratie ou la royauté, le Français ou le Néerlandais, les vacances sous la pluie ou les vacances à la mer, le Belge ne choisit pas, il prend les deux. Il est ou il a, c'est pareil. Enfin presque :
  • Chaud (comme une baraque à frites) : rien d'original, si quelqu'un a chaud c'est qu'il a monté le chauffage. S'il est chaud, c'est qu'il a trop forcé sur la Jupiler.

  • Brûlant : Ha, là on commence vraiment l'exotisme. Etre brûlant, vous connaissez, au sens propre comme au figuré. Mais avoir LE brûlant, c'est réservé aux sujets du roi Albert. Plus précisément, aux sujets sujets aux ennuis gastriques et aux reflux oesophagiens (20 % d'entre eux, apparemment). L'expression est imagée, je vous renvoie aux publicités Rennie pour plus de détails.

  • Bon : Comme "je me sens bien" est une expression un peu compliquée, les Wallons la simplifient en "j'ai bon". On fait difficilement plus court. Ou alors dans les anciennes colonies, où le y'a bon a dû être importé en passant par le Congo. Ceci dit, le "avoir bon" a le mérite de pouvoir se renforcer en "avoir bien bon", qu'on traduira difficilement en "se sentir bien bien" (à la limite en "se sentir vraiment bien", mais le problème restera entier pour "avoir vraiment bien bon"). Et si le Français a perdu le "avoir bon", il a gardé le "faire bon", comme dans "il fait bon vivre", ce qui n'est pas très logique.

  • Dur / Difficile / Facile : "J'ai dur de...", ou "j'ai difficile de...", est un raccourci évident de "il est difficile/dur / facile pour moi de...". On note aussi un "ça me tombe dur", qui appuie encore un peu plus sur la difficulté de l'entreprise en question.