L’europe occidentale est aujourd’hui massivement sécularisée, les catholiques pratiquants sont devenus une minorité, je ne parle même pas des fidèles de la FSSPX qui doivent être aussi nombreux que les premiers chrétiens…
Et pourtant cette affaire, somme toute intérieure à l’église catholique, déchaîne les passions et la haine de la part de personnages habituellement au moins indifférents sinon hostiles au christianisme, plus particulièrement au catholicisme.
La personnalité du pape est en cause, bien sûr. Et toute les abjections amalgameuses sont permises au clercs du camp du Bien : embrigadement dans les jeunesses Hitlériennes (obligatoire à l’époque en 1938), simple origine germanique (c’est vrai on aurait du avoir un pape métissé, que s’est-il passé ?), théologien émérite et critique à l’égard de la théologie de la libération (horresco referens), etc…
Le catholicisme lui-même est en cause. Au moment même ou celui-ci est moribond en Europe, il est encore de bon ton de tirer sur l’ambulance, dirait-on. Sorte de réflexe anti-clérical encore largement prégnant dans l’intelligentsia grégaire de nos mutins de Panurge…
La cerise sur le gâteau, c’est bien sûr les récents propos « négationnistes » de l’évêque Anglais Williamson, sur une chaîne suédoise : « Je crois qu'il n'y a pas eu de chambres à gaz (...) Je pense que 200.000 à 300.000 Juifs ont péri dans les camps de concentration, mais pas un seul dans les chambres à gaz », a-t-il dit.
Je ne sais pas l’usage en vigueur aux Moluques ou au Yémen du Nord mais en 2009 en Europe, on peut nier sans coup férir les cent millions de morts du totalitarisme communiste au nom de la lutte des classes, on peut nier le massacre de quarante millions d’amérindiens durant la colonisation des Amériques par l’Occident, on peut rire du massacre de Katyn ou furent massacrés plusieurs miliers de soldats Polonais en 1940 par les Soviétiques (et heureusement qu’il reste quelques historiens révisionnistes –c’est-à-dire des historiens tout court- sinon ce crime de guerre serait encore mis au passif des Allemands), on peut sourire de l’holodomor, le génocide de 7 millions d’Ukrainiens au début des années 30 au nom de l’extermination des ennemis de classe : ici le révisionnisme, voire le négationnisme, sont naturels, ne choquent personne, et paraissent naturel à tous.
Mais curieusement on ne peut qu’acquiescer au dogme de la Shoah, gravé dans le marbre. Une fois pour toute. Pas de discussion concernant le génocide Juif, pas de révision, pas d’interprétation. Faut montrer patte blanche. Un permis de recherche ou de discussion. Toute interprétation est suspecte. Curieux, non ? Pourquoi ? « Hier, er ist kein warum », répond un gardien du camp à Primo Levi…Kein Warum ! c’est précisément ce qui m’emmerde. Cette asymétrie : il y a des millions de morts qui sont contestables et d’autres non. (et non, Hoplite n’est pas "négationniste" ni "clérical"…juste critique et rebelle au mainstream, biquet !)
Le plus drôle ou le plus tragique la dedans, c’est que les mêmes talibans anti papistes, pourfendeurs de la réaction cléricale toujours renaissante, sont les mêmes qui se prostituent chaque jour devant les injonctions sucrées –ou violentes- de l’islam (dans lequel prés de 100% des imams et oulémas de tous poils doivent être viscéralement négationnistes...), autre monothéisme -par essence dangereux donc-en grand développement en europe aujourd’hui. Sorte de regard hémiplégique. L’ethno masochisme de nos élites et d’une partie des peuples embrigadée par la propagande progressiste métissophile et ouverturalotrophile est un ressort supplémentaire de la détestation du catholicisme, même moribond, au travers de sa survivance sécularisée dans la culture européenne.
Confusion, tartuferie, mauvaise foi, ignorance crasse, haine de soi…que du bon chez nos modernes !