Conflit au Journal de Montréal; un quotidien sans journaliste
Billet no 2 Dossier Rue Frontenac
Je vais être honnête avec vous, je ne lisais déjà plus le Journal de Montréal depuis un bon petit bout. Je manque de temps et j’ai dû faire des choix.
J’étais curieux de voir comment le Journal de Montréal se débrouillait pour publier son quotidien. Je viens d’ouvrir le Journal de Montréal du 29 janvier. Chapeau pour la page 2. Le rédacteur en chef, Dany Doucet signe un virulent article sur la tempête de neige. Un titre, un chapeau, 3 photos avec bas de vignettes. Il n’y manque que le texte!!!
Textes d’agence de presse
En tournant les pages, on y voit une majorité de textes qui proviennent d’agences: PC pour Presse Canadienne, AFP pour Agence France Presse, Reuthers, AP pour Associated Press et même de l’agence QMI, la nouvelle agence de Québécor.
Le Journal de Montréal est publié oui, mais je ne peux pas dire que c’est un média pour autant. Prendre des textes d’agence ne peut pas être une forme de journalisme en soi. C’est correct d’avoir des textes d’agence pour se dépanner sur des événements que l’on n’a pas pu couvrir. Mais un média (digne de ce nom), ne peut pas en faire sa principale source d’information.
Un texte d’agence peut se retrouver intégralement dans plusieurs médias différents simultanément. Le texte d’agence est vendu et rendu disponible à tout le monde en même temps. Rien d’original dans un tel texte.
L’âme d’un média: les journalistes
Parce qu’un média doit avoir une âme. Et cet âme provient de ses artisans, c’est-à-dire des journalistes qui font parti de la boîte.