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Sclérose en plaques: une transplantation de cellules pour «inverser le cours de l'invalidité»
Créé le 29.01.09 à 20h59 | Mis à jour le 30.01.09 à 00h09 | Scans cérébraux d'un patient atteint de sclérose en plaque/DRA lire aussi
- Médecine : Un médicament contre la sclérose en plaque
MEDECINE - Une étude a montré des résultats très encourageants chez les patients dans la première phase de la maladie...
Un espoir pour les patients atteints de sclérose en plaques (SEP). Une étude démontre que la transplantation de certaines cellules souches, responsables de la formation des cellules sanguines, a stabilisé voire amélioré l'état de certains patients dans la première phase de la maladie.A ce stade, les symptômes (lire l'encadré ci-dessous) sont présents par intermittence, à l'occasion des poussées de la SEP, et sont partiellement réversibles. Mais certains patients ne réagissent pas aux traitements actuels, administrés à cette période. Ils entrent donc dans la seconde phase, 10 à 15 ans plus tard, avec des atteintes neurologiques progressives et irréversibles.
Inverser la tendance
C'est chez 21 de ces patients, peu réceptifs aux traitements, que Richard Burt, de l'Ecole de médecine de l'université de Chicago, et son équipe ont adapté une procédure déjà connue. Ils ont transplanté des cellules issues de leur propre moelle osseuse à un groupe de personnes âgées en moyenne de 33 ans et ayant déclaré une SEP depuis moins de cinq ans.
Trois ans plus tard, l'état de 17 de ces malades s'était amélioré, et aucun n'avait régressé. Et alors qu'un traitement identique, mais plus agressif, entraîne une mortalité de 3,3% lorsqu'il est mis en place en phase 2, aucun décès n'a été déploré. Cinq rechutes ont cependant eu lieu, mais une nouvelle thérapie a permis une rémission dans tous ces cas.
Les chercheurs concluent de cette étude que la procédure semble «non seulement prévenir une progression de la maladie, mais inverser le cours de l'invalidité». Cependant, rien ne dit que sur le long terme l'activité inflammatoire responsable des lésions soit complètement stoppée. L'expérimentation doit donc à présent être poursuivie à plus grande échelle. Julien Ménielle avec agence La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire du système nerveux central, au cours de laquelle le système immunitaire détruit le tissu entourant les fibres nerveuses (la myéline). Elle évolue par poussées plus ou moins espacées dans sa forme débutante, avec des symptômes allant des engourdissements, fourmillements ou tremblements dans les membres aux troubles de la vue, difficultés d'élocutions ou l'incontinence, voire la paralysie totale.
sur le nouvel obs.com:
CELLULES SOUCHES
Résultats encourageants contre la sclérose plaque
NOUVELOBS.COM | 30.01.2009 | 16:27Un petit essai clinique, mené sur 21 personnes atteintes de sclérose en plaques, montre qu’une ‘auto-greffe’ de cellules souches issues de la moelle osseuse permet d'améliorer l’état des patients. Ces résultats encourageants devront être vérifiés sur une plus large cohorte et comparés à d’autres traitements pour être consolidés.
Environ 80.000 personnes en France souffrent de cette maladie dont les formes et l’évolution varient grandement d’un patient à l’autre. La sclérose en plaque est caractérisée par une destruction de la myéline, la couche protectrice qui entoure les fibres nerveuses et qui transporte l’influx nerveux. Troubles de la coordination, problèmes de vue, vertiges, problèmes moteurs sont quelques-uns des symptômes de la maladie.
Il s’agit d’une affection auto-immune, autrement dit d’une attaque du système immunitaire, via des lymphocytes devenus agressifs, qui s’en prennent à l’organisme lui-même (en l’occurrence à la myéline). C’est pourquoi des chercheurs essaient de ‘’reprogrammer’’ le système immunitaire en greffant des cellules souches hématopoïétiques, issues de la moelle osseuse, précurseurs des globules rouges et des globules blancs (dont font partie les lymphocytes).
L’équipe de Richard Burt, de Chicago (USA), a prélevé des cellules souches hématopoïétiques chez les patients. Ceux-ci ont ensuite subi un traitement destiné à détruire les lymphocytes qui attaquent leur myéline avant de recevoir une greffe autologue de cellules souches. Trois ans après, 17 patients sur 21 ont connu une amélioration de leur état (définie comme un point gagné sur l’échelle de Kurtzke utilisée pour décrire l’évolution de la maladie)*.
Ce n’est pas la première fois que cette technique est testée sur des personnes mais les précédents essais n’avaient pas obtenus de résultats concluants. La différence tient à l’âge des patients et au stade de la maladie : il s’agit de trentenaires dont la sclérose évolue par poussées, suivies de périodes de rémissions. C’est généralement la première phase de la maladie (dite forme rémittente), suivie d’une phase progressive où les symptômes semblent irréversibles.
Cécile Dumas
Sciences-et-Avenir.com
30/01/09"
sur lesechos.fr:
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Sclérose en plaques: un traitement efficace en 1ère phase de la maladie
[ 30/01/09 - 15H05 - AFP ]
© AFP - Afp/InfographieUne transplantation de cellules souches autologues hémopoïétiques, c'est à dire susceptibles de recréer des cellules sanguines et émanant du patient lui-même, a stabilisé et même amélioré des patients en première phase de sclérose en plaques (SEP), selon une étude.
Dans cette phase de la maladie, les symptômes sont intermittents et partiellement réversibles. La plupart des traitements -interferon, stéroïdes...- sont appliqués à ce moment-là, mais certains patients n'y répondent pas.
Après 10 à 15 ans dans cette phase, la plupart des malades entrent dans une deuxième phase caractérisée par des altérations neurologiques graduelles et irréversibles.
Depuis une quinzaine d'années, on appliquait à des patients parvenus en phase 2 de la maladie un traitement intensif supprimant l'immunité, par exemple par irradiation de tout le corps, et on reconstituait leur système immunitaire par transplantation de cellules souches issues de leur propre moëlle osseuse.
Cette procédure, supprimant la myéline qui gaine les fibres du système nerveux central, était assez toxique, avec une mortalité d'environ 3,3%.
Richard Burt, de l'Ecole de médecine de l'université de Chicago, et son équipe ont appliqué une procédure plus douce ne détruisant pas la myéline sur 21 patients en phase 1 de la maladie qui n'avaient pas répondu à un traitement d'interféron, selon l'étude publiée dans le numéro de mars de la revue britannique The Lancet Neurology, en ligne vendredi.
Ces patients étaient jeunes (âge moyen 33 ans), et souffraient de SEP depuis en moyenne cinq ans.
Conformément aux procédures déjà connues, les chercheurs ont transplanté aux patients des cellules souches de leur moëlle osseuse. Au bout de trois ans, 17 des malades traités avaient amélioré leur état, aucun n'avait régressé, et aucun n'est mort.
La procédure a été bien tolérée. Cinq patients ont fait des rechutes mais ont connu une rémission après une nouvelle thérapie.
Selon les chercheurs, cette procédure semble "non seulement prévenir une progression de la maladie, mais inverser le cours de l'invalidité".
Rien n'assurant que le processus éradique l'activité inflammatoire sur le long terme, ils ont estimé néanmoins que des études devaient se poursuivre à plus grande échelle."