Ainsi donc la fin justifie t'elle les moyens. On pouvait s'en douter car notre société abasourdie d'information la synthétise à l'extrême jusqu'à ne retenir que l'essentiel nous dit on, c'est à dire le résultat. Ou un semblant de résultat. Ou le résultat que l'on veut.
Dès lors rien ne compte que d'échafauder de rapides plans de communication destinés à aboutir rapidement à une issue heureuse. La passivité de nos concitoyens, leur voyeurisme de l'action fait le reste.
Un coureur bien préparé pour la victoire du tour de France chute et voit ses chances réduites à néant. Une transfusion plus tard, il est de nouveau au premier rang, applaudit par tous. Et patatras... Son besoin irrépréssible de gloire l'a poussé alors qu'il n'avait aucune chance de ne pas être démasqué puisque tous les vainqueurs d'étape sont chaque jour contrôlés...
On pourrait se réjouir du fait que la lutte anti dopage parvienne à sanctionner, même en plein milieu de la course un tricheur, mais on tombe sur tous les cyclistes qui bougent en criant au scandale.
Un Président vainqueur de son élection ne veut pas chuter et voir ses chances de briller réduites à néant. Il transfuse les dossiers chauds en autant de moments d'actualité pour se montrer en tête du peloton.
Problème il n'y a pas d'instance anti dopage en politique, pas de contrôle du vainqueur. Reste que la liesse, les lauriers pour saluer sa victoire quel qu'en soit le prix.
L'exemple lybien est à ce titre édifiant : qu'y a t'il de noble ou de remarquable à avoir accepté toutes les revendications d'un dictateur pour obtenir la libération d'otages ? quel intérêt diplomatique, quelle puissance politique peut on retirer d'une telle action de cautionnement d'actes terroristes ? Les américains doivent ils payer Ben Laden pour ne plus avoir peur ? que doit on offrir au FARC pour libérer Bettancourt ?
Pourtant les louanges sont unanimes, nombre d'éditorialistes adoptant ce raisonnement intellectuel inquiétant : le résultat est là, peu importe les questions posées, on verra plus tard (quand ?) - Les français sont favorables à cette réforme, peu importe les questions posées - Cécilia Sarkozy a un rôle ambigu ? oui mais les bulgares sont libres...
J'imagine déjà les frémissements en Chine où les milliers de prisonniers politiques attendent fébrilement sa venue. Espérons qu'elle n'y aille pas juste que pour les Jeux Olympique cela ferait désordre...
et qui y avait-il à libérer à Malte ?
Bon peut être faut il nous habituer à ce qu'une james bong girl cinquantenaire libère aux quatre coins du monde. OSS 117 n'a qu'à bien se tenir, nous on a Madame Martin dans opération "ecole des fans de Nicolas"...
Cette école de pensée transpirait déjà à l'évocation du bouclier fiscal ou de la modification des heures supplémentaires : au bout de 2-3 questions, à cours d'arguments, la position politique se clarifiait : on a jamais essayé ça alors laissez nous faire ! on a même vu le premier ministre en visite en entreprise être interpellé par la CGT sur la difficulté de mise en oeuvre de ces mesures. Mécontent, et sans s'arrêter, Fillon tance les syndicalistes et leur dit "Ici il y a 1000 emplois, avant il n'y avait rien alors...."
alors donc la fin justifie bien les moyens.
Machiavel avait raison lui qui tel un Ministre de l'Intérieur avant l'heure disait aussi "la force est juste quand elle est nécessaire"...
Ah au fait Messieurs Kouchner, Lang, Stauss Kahnn et belle compagnie, il conseillait au Prince "Si tu peux tuer ton ennemi fais-le ; sinon fais t'en un ami".
Faites attention tout de même !!http://www.blogonautes.com/maj/40301-831f521f69721ffa54a05bb45aaad982 http://www.etoile-blog.com/rss-politique.php