Victime d’une malchance lors du dernier épisode, Philippe revient sur son aventure qu’il a passé dans Koh-Lanta le retour des héros à travers cette interview…
Après avoir remporté Koh-Lanta 4, vous êtes éliminé cette fois-ci de la pire des façons, à cause du hasard. Un brin de frustration ?
Bien sûr ! Il n’y a rien de pire que de «mourir sans combattre», et surtout par tirage au sort. J’ai simplement manqué de chance, par deux fois en plus (rires) ! Donc oui, je suis quelque peu frustré de ne pas avoir fini l’aventure. Malgré des épreuves beaucoup plus difficiles, et les gros costauds face à moi, je me sentais capable d’aller beaucoup plus loin. Dès le début, j’ai compris à quoi j’avais affaire : ce fut psychologiquement très dur, la production avait mis la barre très haut !Qu’aviez-vous à prouver avec ce retour dans Koh-Lanta ?
Sincèrement, je n’avais rien à prouver. J’aime l’aventure, le dépaysement, les nouveaux horizons… Alors, quand la production m’a appelé pour ce nouvel épisode, j’ai été très fier d’être sélectionné parmi les meilleurs. C’est un honneur d’avoir pu me mesurer aux autres champions. J’ai eu un super souvenir au Panama ; l’Amazonie est encore plus magnifique.Revenons sur «l’affaire» Moundir, qui vous a traité de lâche et de comploteur. Regrettez-vous que les évènements aient pris cette tournure ?
Oui, je déplore que cela se soit passé de cette manière. La situation m’a complètement échappé, et je ne comprends toujours pas comment nous en sommes arrivés là. Moundir m’a pris pour l’instigateur des alliances chez les Jacaré, alors que Christelle avait débuté les hostilités en parlant à François-David et Emilie. Je n’étais même pas au courant ! On connaît la suite : le rapprochement s’est fait par «affinités», presque naturellement. L’attitude de Moundir m’a déplu, mais je ne lui en veux pas, il était incontrôlable. Il y a largement pire dans la vie.La stratégie a-t-elle tué dans l’œuf l’équipe des Rouges ?
Il est clair qu’un excès de stratégie nous a affaiblis. Je ne suis pas blanc comme neige, j’ai ma part de responsabilité. Nous nous sommes alliés beaucoup trop tôt. La preuve : il n’y a plus que trois Rouges au moment de la réunification, c’est un échec complet !Après le départ de Christelle et Moundir, vous êtes choisi comme chef, puis ambassadeur des Jacaré, était-ce un cadeau empoisonné ?
Oui et non. J’étais le plus ancien du groupe, le plus posé. Que je sois capitaine n’a rien changé. Les jeunes avaient les jambes, j’avais la tête : nous formions un bon quatuor, et nous l’avons prouvé à l’épreuve de confort. Quant au rôle d’ambassadeur, ce n’était pas un choix, le manque de chance, encore une fois.
Catherine vous a pourtant proposé un pacte de non-agression qui aurait sauvé votre peau…
C’était impensable ! Mon équipe avait confiance en moi, et malgré ce que certains peuvent penser, je suis un homme d’honneur !Quel a été le meilleur moment de l’aventure ?
Sans conteste, le dernier jeu de confort que l’on a gagné ! La récompense était à la hauteur de la difficulté : immense. La croisière sur le Rio Negro, la nourriture, la fête, la samba, le char… tout est inoubliable. On ne peut pas rêver mieux pour son 43e anniversaire.Et le pire ?
Mon élimination. Tout s’est écroulé quand j’ai découvert la pierre noire (synonyme d’élimination ndlr) dans ma main. C’était la fin de mon rêve amazonien…Que répondez-vous à ceux qui vous taxent de n’être pas un vrai aventurier ?
Je leur demanderais quelle est la vraie définition d’un aventurier. J’ai fait du mieux que j’ai pu. OK, je ne suis pas ultra sportif, mais nous ne sommes pas aux Jeux olympiques ! Sans la tête, on ne peut pas réellement survivre. Lors de Koh-Lanta 4, je partais tous les jours récupérer 5 à 8 kilos d’huîtres pour nourrir la tribu… je suis mon propre aventurier, quoi qu’en pensent les autres.
Qui selon vous mérite le plus d’aller en finale ?
Tony, car il impose le respect. Il sort du lot, c’est une évidence. A son âge, taillé comme il est taillé, je dis « chapeau » ! Et puis également Romuald, pour sa détermination. On le prend trop souvent pour ce qu’il n’est pas.Et si tout était à refaire ?
Je repars de suite, et de la même façon ! J’ai vu des choses que l’on voit seulement une fois dans sa vie. Koh-Lanta a été le déclic pour mon projet futur : partir faire le tour du monde, avec mon sac à dos, afin d’aller à la rencontre des vraies gens. J’aurais tellement voulu découvrir plus longuement les populations du Panama et d’Amazonie. Mais si dans quelques années, TF1 diffuse Koh-Lanta, le retour du retour des Héros, je suis bien évidemment partant (rires)!