Le cas Marconnet a mis en exergue la nécessité pour le rugby professionnel de contrôler les flux d’apports étrangers dans le championnat de France. Comme avec les pivots de basket il y a 30 ans, la France du rugby ne fabrique plus de piliers sélectionnables.
Le secrétaire d’état Bernard Laporte - qui est le sélectionneur à avoir appelé le plus d’étrangers en équipe de France - s’en est ému dans une interview au journal La Provence : "il nous faut réagir sinon mourir ! il faut s’appuyer sur nos clubs pour trouver un accord, quitte à aller à l’encontre de la loi Européenne."
Pas très diplomatique ce voeu pour un membre du gouvernement de la France mais il a le mérite d’appeler un chat un chat.
La ligue nationale de rugby se penche sur le sujet compte tenu des abus relevés cette année dans le recrutement des clubs professionnels. La solution qui aurait le plus de chance d’être "légalement" acceptable consisterait à établir un quota de joueurs formés sur le territoire français devant être alignés sur chaque feuille de match.
Dans le Midol du 20 août, Serge Blanco souhaiterait que la "juridiction européenne comprenne qu’il faut une loi sportive spécifique aux règlements de libre circulation des travailleurs." Autrement dit, le Président de la LNR souhaite que les arrêt Bosman, Malaja ou accords de Cotonou ne soient pas applicables au rugby.
Décidément les temps changent. Il n’y a pas si longtemps les dirigeants de ce sport et des autres faisaient des pieds et des mains pour naturaliser des étrangers quitte à provoquer des mariages...blancs !