C’est un fait, l’organisme américain des brevets a délivré ce 20 janvier à Apple le brevet “multi-touch”. Mais ce n’est pas parce que la société a obtenu un papier de cet organisme que cela en fait quelque chose d’applicable. Sans aller lire (et comprendre) l’intégralité de la publication, il est bien difficile de dire ce qu’Apple pourra en faire et à quoi il s’applique.
De plus, dans la notion de brevet, il existe le principe d’antériorité et de territorialité. Une invention est qualifiée de telle si elle présente un caractère nouveau et elle est déposée pour un territoire donné. Or le multi-touch a fait ses premiers pas en 1982 comme le montre l’histoire de la technologie faite par Bill Buxton (Microsoft). Apple ne révait pas encore à l’iPhone.
Donc affirmer que c’est fini pour les concurrents avec le multi-touch, c’est impossible. Les études seront faites par les tribunaux au cas par cas, si besoin. Les concurrents continueront à travailler sur ce brevet pour le contourner. En effet, une rapide lecture en diagonale reprends le fonctionnement des principales applications natives de l’iPhone. Il suffit que les concurrents pensent différement leurs applications pour trouver une piste de contournement voire ne pas être inquiétés.
Un cas difficile à traiter : Luke Hutchison qui a rendu le multitouch disponible sur Androïd. Il a travaillé de manière indépendante, il n’en gagne pas d’argent. Comment traiter le cas du logiciel libre publié par un quidam ?
Alors pourquoi Tim Cook montre les dents ? La réponse n’est toujours pas évidente mais c’est au moins pour essayer de décourager la concurrence. Un article de Gizmodo montre qu’Apple utilise les brevets de manière pas toujours objective. Nous verrons
Ci-dessous une vidéo de multi-touch de Perceptive Pixel