Je trouvais trés conne cette appellation "jeudi noir".
Je n'avais pas noté qu'avant d'être globalisée, elle correspondait en fait à la situation iledefrancienne rapport aux transports en commun. Et aux "problèmes" similaires imaginés dans les grandes villes. C'est vrai qu'en France, dés qu'il y a de la protestation dans la rue, de la grève et de la manif dans l'ère, on évoque surtout les conséquences matérielles d'éventuels mouvements. Style : On va pas vous causer de ce qui est revendiqué, ou si peu, on va plutôt vous dire à quel point ça vous emmerder.
Mais paf. Le PAF a rembobiné une partie de ses arguments.
De jeudi noir, il n'y eut point. Les gens sont restés chez eux et le service minimum a fait le reste, a indiqué un journaliste. Qui n'a pas dû faire gaffe comme il récitait.
D'autres gens allèrent dans les rues. Aux quatre coins du pays. Les chiffres valsèrent, selon d'où ils émanaient, avec des écarts parfois risibles. L'on entendit que salariés du public et du privé se mêlaient, chacun avec ses revendications. L'on entendit parler de victoire syndicale. L'on fit causer des gens qui évoquèrent le pouvoir d'achat. Principalement.
L'on parla de mouvement social.
Puissions nous parler, prochainement, simplement de mouvement. Dépasser les raccourcis. Noter le discours commun. Et non nécroser les propos de chacun. Parler d'une société qui se met en marche et non en ordre de bataille. Puissions nous aussi ne plus entendre que là, c'est la victoire de celui-ci, et là, la défaite de celui-là.
Un malaise, ça ne se méprise pas.