Souvenez-vous, c'était il y a tout juste 10 ans. Le Projet Blair Witch anticipait la mode des films tournés sur le vif et
foutait la trouille avec des arbres débonnaires (ce que Shyamalan n'a pas réussi à faire avec "Phénomènes"). Mais êtes-vous prêts pour une heure de "shaky cam" en plus ? Les deux
réalisateurs, Daniel Myrick et Eduardo Sanchez aimeraient
sortir cette version longue pour célébrer le dixième anniversaire de leur film. Mais Lionsgate n'en veut pas.
"Il y a beaucoup de fans intéressés, mais pas vraiment chez Lionsgate, a expliqué
Sanchez, mais j'adorerais offrir cette version de 2h30 sur un DVD, comme une édition Criterion, avec une bonne dose de scènes coupées. La première fois que nous avons raccourci le film, nous
savions qu'il était trop long. Mais il y a beaucoup de bonnes choses qui sont tombées dans la corbeille. Je suis cependant très satisfait du film actuel et je pense que nous l'avons monté au
mieux."
"Il y a une grande scène de confession avec Mike, poursuit Sanchez à propos des
coupes. Il avait aussi cette formidable séquence dans les bois où il perd la tête et commence à cogner les arbres, c'était vraiment hardcore. Il y a une scène où ils lisent de la poésie dans leur
chambre d'hôtel avant de partir. Dans la forêt ils ont tourné tellement de trucs cool. Je pense que l'on peut rassembler au moins une heure de très très bonnes scènes."
L'occasion de réévaluer le film ou de mettre un terme au culte ?
(source : ecranlarge.com)
J'ai vu "Le projet Blair Witch", le jour qui a suivi la sortie du film dans un
petit cinéma près de la gare Saint-Lazare à Paris et j'ai littéralement accroché. J'avais entendu parlé du long métrage mais c'est l'étrange affiche qui m'a décidé à tenter l'aventure. Nous
étions deux ou trois spectateurs et la magie a immédiatement opéré.
J'ai du le revoir deux fois en vidéo mais le charme
n'opérait plus vraiment. Et je comprends certaines réactions hostiles parlant de vaste fumisterie. Ce film fait partie du type d'oeuvres qui divisent profondément : on entre ou pas au coeur
de l'intrigue, on accroche ou on n'accroche pas du tout.