J'aime bien me balader dans les magasins de meubles. Ce n'est certes pas le genre de shopping auquel je m'adonnerais tous les jours, mais quand j'ai besoin d'acheter un meuble, je m'amuse à visiter le magasin de font en comble. Surtout si c'est Ikéa, parce que s'il est probable que je revienne de l'expédition sans le meuble convoité, ma voiture sera au moins remplie à ras bord d'un tas de petites merdouilles en tout genre.
Sauf que la semaine passée, la balade d'1 heure et demie pour me rendre à Ikéa (puis en revenir car je doute qu'on me laisserait un temps de test prolongé de leurs matelas) toute seule ne m'enchantais guère.
J'ai donc parcouru les magasins de mon quartier.
Ca tombait bien, il y a un Fly à dix minutes à pied de chez moi. En plus, je marquais un bon point, puisque je n'allais pas polluer.
C'est sûr, Fly, c'est pas comparable à Ikéa. Mais comme j'y allais pour un achat bien précis, je ne me suis pas trop aventurée dans le magasin. En plus, il est tout petit. Et je le répète, j'étais seule. Rien de bien drôle donc, puisque d'une, on ne peut pas se perdre et de deux, on a pas à retracer la "visite" à contresens pour chercher désespéremment l'Homme perdu au rayon "luminaires"(ben oui, dans les magasins de meubles, vous l'aurez certainement remarqué, le sens de la visite, il est fléché au sol).
Donc voilà. J'ai vite repéré l'article qui m'intéressait et suis allée m'adresser à un vendeur pour le commander. (Oui, dans mon Fly, ils n'ont jamais ce que vous voulez en stock... C'est un fait)
Je ne sais pas si vous avez déjà ressenti cette impression que lorsque vous rentrez seule dans un magasin de meuble, vous faites alors toute l'attraction des vendeurs. Et là, celui qui m' a "servie" a été d'une lourdeur sans pareille. Il essayait d'être drôle et charmeur le pauvre bougre, mais s'en était pathétiquement affligeant.
Le pire moment fut quand il m'a demandé sur un ton intéressé, mes coordonnées: "Madame...Mademoiselle peut être?"
Sur le coup, j'ai eu envie de lui répondre "feu Madame Machinchose", mais je m'en suis avisée.
Après encore un nombre indéterminable de boutades débiles, j'ai pris mon ticket de commande et j'ai presque couru à la caisse pour régler tout ça, sans perdre une seule seconde dans les rayons de pacotilles susceptibles de me plaire.
Mais le meilleur, c'est que deux jours plus tard, quand je me suis présentée le matin au magasin pour retirer ma commande, on m'a gentillement renvoyée paître chez moi, en m'expliquant que "non, les retraits, ce n'est pas avant 14h"...
Et va pour deux aller/retour à pieds ce jour là, armée de l'armature de mon trolley à mémé (je vous ai bien dit que j'étais fière sur ce coup de ne pas polluer. Je n'allais ps sortir la voiture pour 5 min de trajet, alors que le meuble démonté pouvait tenir sur mon chariot à commissions). Que j'ai eu l'air finaude avec tout cet attirail.
Qu'il est beau le service commercial. En contrepartie et encore heureux, le meuble, lui, il est plutôt bien.
Mais on ne m'y reprendra plus, dorénavant je délèguerai la tâche "achat de meuble" à l'Homme.