Voici déjà plusieurs années que l'utopie participative de diffuse, notamment autour de l'internet. Un ouvrage de Thierry Maillet en avait fait l'apologie, les conseillers de Ségolène Royal en on fait une stratégie, cette idée nous semble rejoindre au fond les idée auto-gestion des années soixante-dix, et l'on ne serait pas en peine d'en trouver les traces dans de nombreux domaines, et sous de nombreuses acception.
Cette idée peut être formulée de la manière suivante : quand les individus participent aux décisions qui concernent leur destin, ils en acceptent plus volontiers les conséquences. On retrouve cette idée dans de vieilles théories psychologiques, celle de l'engagement en premier lieu, celle de Kiesler. Mais il reste à en comprendre le moteur, le mécanisme. Dans une théorie de l'engagement, la dissonance cognitive est une explication importante. Ne pouvant supporter qu'un écart trop important entre nos idées et nos conduite s'opère, on est amené à modifier nos opinions pour les accorder à nos actes, et au passage à faire sien ce qui est autre. Autrement à en prendre la responsabilité.
La participation de ce point de vue est l'action qui vise à engager les individus de telle manière à ce qu'ils assument la responsabilité des actions. Faisant participer les acteurs, on leur fait porter la responsabilité de l'action fût-elle induite indépendamment de leurs intentions premières.
Ceci est d'autant plus facile que dans le monde des médias du net, l'action est aisée à obtenir. Bien plus que devant un écran de télévision. Répondre à un quizz, afficher un badge, ne requiert que l'effort de quelques clics. Le pied dans la porte n'a jamais été aussi facile, et il est d'autant plus éfficace qu'il se fait au nom d'une certaine liberté.