Formidable exercice de pensée unique sur Europe 1. Avant de démarrer l’interview d’Olivier Besancenot Jean-Pierre Elkabasch, indique que le coût de la grève est comparable à celui de la tempête mais que contrairement à cette dernière la première aurait pu être évitée !
Au-delà des remarques et interrogations que suscite une telle approche (responsabilités par rapport au déclenchement de cette crise, coupure totale des journalistes « stars » de la vie réelle, incapacité à voir que cette grève est le signe d’un pays qui vit et qui, contrairement à ses voisins européens, démontre sa confiance dans l’avenir en faisant des enfants,…), le fait qu’une telle remarque n’ait pas été faite pour la crise est un signe fort .
Certes il est toujours possible de dire que l’énormité des sommes englouties dans le désastre financier est telle que chiffrer ces pertes en nombre de « tempêtes» serait contre-productif pour les adeptes de la « pensée zéro ».
Mais une autre explication est possible et me semble confortée par l’approche météorologique adoptée par les média dominants pour traiter de la crise. La crise financière obéirait à des lois qui échappent aux hommes. Elle ne résulterait des actions et des décisions de personne. Ce sont les « lois du marché ». On retrouve là un trait caractéristique des idéologies totalitaires. Pour le nazisme tout obéissait à la « loi naturelle de la supériorité d’une race ». Pour le stalinisme c’était la « loi de l’histoire » avec la mission émancipatrice du prolétariat. On a vu où cela a conduit.
Cette crise n’obéit pas à des lois économiques qui d’ailleurs n’existent pas. Elle trouve son origine dans les décisions et les actions de dirigeants politiques et économiques qui fuyant aujourd’hui leurs responsabilités, font porter le fardeau de cette « tempête » par les autres.
éé
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