Magazine Côté Femmes

Call me Agatha Christie

Publié le 29 janvier 2009 par Mawquise

Previously, dans “Camel, Gloire & Beauté”, vous aviez laissé votre Marquise accoutrée telle l’ex-taularde de base, devant son immeuble, à s’user les doigts en tapant un code qui n’ouvrait pas la porte….

Plusieurs options cependant, mais toutes très bancales.

Camille? Pas là. Et de toutes façons, j’avais pas de téléphone.

Aller acheter une carte de téléphone? Pas de sous.

Traverser le 9ème arrondissement, débarouler dans le 17ème chez la bisaïeule pour reprendre une apparence humaine et avoir accès au téléphone? Ca aurait voulu dire “aller travailler avec une robe pied-de-poule bleue et verte et des Mephisto à semelle de crêpe aux pieds”. Un peu au delà de mon seuil de tolérance aux looks les plus improbables que je peux m’infliger.

Aller travailler en jean-nuisette-cheveux gras? On passera sur cette question.

Appeler le boulot et me faire porter pâle sous prétexte que je suis enfermée dehors? Comment que ça aurait trop jasé laisse tomber! J’aurais eu aussi vite faire d’appeler pour dire qu’un troisième bras m’avait poussé pendant la nuit, et que j’étais sur les routes de Transylvanie avec le cirque Pinder.

Ah oui hein, j’étais dans un bien beau merdier la compagnie! J’avise le commerce de proximité, le Ginette Coiffure, et je dis “Jean-Pierre, j’ai grillé mon cinquante-cinquante, je peux avoir le coup de fil à un ami?”. Il a pas ri le coiffeur, il m’a tendu le poste en craignant, je pense, que je ne sorte une demi-livre d’héroïne, vu la dégaine que j’avais.

Je connaissais pas le numéro de Camille.

Alors j’ai appelé ma mère. A Lyon. Pour qu’elle me le donne. AH AH.

Deuxième appel. Bonjour, vous êtes bien sur la boîte vocale de Camille, merci de laisser un message, je peux pas vous répondre je me tape un teckel !

En vrai ça dit pas ça.

(c’est un boxer)

Bref.

En fait je me rends compte que la chute est nulle à chier, dans mon histoire. J’ai juste attendu 45 minutes sur le trottoir qu’un péquenot sorte de l’immeuble.

Tadaaaam. C’est ce qu’on appel le pouvoir du suspens.

Comment je ferais une super mauvaise Mary Higgins Clark sérieux.


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