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Chic planète (7)

Publié le 29 janvier 2009 par Ptigibus
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2004 © Ruth Fremson
Une femme à Fort-Dimanche à Haïti étale à même le sol pour y faire sécher des biscuits, de la pate faite d’eau, de beurre, de sel et de terre.

850 millions de personnes souffrent de faim dans le monde.
820 millions d’entre elles vivent dans les pays en développement.
Entre 2007 et 2008, en un an, les prix du riz et du blé ont doublé, celui du maïs a progressé de plus d’un tiers, le riz a augmenté de près de 30% entre 2005 et 2007, les produits ont progressé de 120% entre septembre 2006 et septembre 2007.
Les explications avancées à cette crise alimentaire ?
  • Les effets de la libéralisation ; Les subventions agricoles et le dumping en Europe et aux Etats-Unis ont fait baisser les revenus des paysans des Etats du Sud. En réaction, les pays pauvres ont eu tendance à privilégier les productions agricoles pour l’exportation au détriment des cultures vivrières.
  • Les bouleversements du climat ; sécheresses exceptionnelles en Australie, cyclones en Birmanie, au Bangladesh…, raréfaction de l’eau et la désertification, épuisement des sols, la déforestation, l’accroissement de la population urbaine qui touchent particulièrement l’Afrique et l’Asie.
  • L’augmentation de la consommation mondiale ; La Chine, l’Inde, deux pays émergents en pleine croissance, ont modifié leurs habitudes alimentaires en devenant de gros consommateurs de viande et de céréales.
  • Les biocarburants ; Les pays producteurs de maïs ou de colza ont ainsi sacrifié des terres arables et détourné du marché alimentaire des hectares de cultures désormais consacrés à la production d’énergie « verte ».
  • La spéculation ; sur les fonds d’investissement sur les matières alimentaires (soja, blé, maïs, riz) et les marchés agricoles. Une valeur refuge après la crise dans l’immobilier aux Etats-Unis.
Les solutions ?
On entend de nombreuses propositions : abolition de toutes les barrières aux transactions internationales de matières agricoles, fin des subventions internes ou à l’exportation, levée des tarifs douaniers, fin de toute politique d’encouragement des biocarburants, abolition des barrières internes à l’établissement d’exploitations agricoles…
Je n’ai rien d’un expert mais à coup sur la crise alimentaire n'est pas provoquée par un manque d'aliments ou par une productivité trop faible, mais bien par la course effrénée aux profits.
Ce qu’il faut remettre en question c’est la politique économique néolibérale.
Les pays du tiers-monde ne devraient pas subir la loi du marché mondial, devraient pouvoir protéger leurs marchés des importations et au lieu de produire à l’exportation, devraient pouvoir encourager leurs cultivateurs à travailler sur leurs propres terres pour produire des denrées alimentaires qui seraient écoulées sur les marchés locaux.

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