Maintenant, j’ai l’impression d’avoir entièrement le droit de le dire, parce que je l’ai ressenti !
Mercredi, hop tous au Bienwald… Un Bienwald très spécial en plus, parce que c’est la mère d’une copine qui m’emmène ! Et ça va tout changer ! Puisque mon prof avait prévu une balade à la base. Mais comme ma copine Jeanne voulait voir le tölt… Mon prof a gentiment changé de programme… Du coup j’ai eu l’occasion de monter un cheval aux super allures ! Une jeune et jolie jument, avec de grands yeux très doux. Elle s’appelle Gigja et c’est un amour ! Voilà pour la mise en contexte…
Au début, elle était un peu en fuite, mais au bout de 5 minutes ça allait mieux. De là on a pu partir au tölt… Un tölt tout de suite très agréable ! Mais Gigja ne se porte pas elle-même, on peut donc encore améliorer la foulée ! Mon prof m’explique bien comment il faut relâcher la tension au bon moment. Sensiblement, Gigja améliore son allure, elle est un peu moins sur les épaules, elle pousse plus de l’arrière main… C’est pas encore ça mais on y vient…
Je dis on « y » vient parce que j’ai senti un truc ! Un truc magique !
Il arriva un moment où j’ai essayé de changer légèrement d’attitude, j’ai mieux appliqué les conseils de mon prof, avec plus de concentration, je tâchais de penser à relâcher la tension quand il fallait et je gardais une allure énergique mais régulière. Nan je vous rassure ça a pas duré plus de quelques minutes (et encore ! mais moi ça m’a paru une éternité !), en tout cas : quel super moment !
Tout à coup, Gigja se tenait seule, s’arrondissait, engageait ses postérieurs et faisait voler ses antérieurs ! J’ai jamais senti un truc aussi agréable à cheval. Sur ce on a changé d’allure, mais au trot et au galop le principe est le même…
Voilà, j’ai réussi à tölter quelques instants avec un semblant de légèreté… Et je n’ai JAMAIS aussi bien tölté, je pense ! Je précise aussi que la jument était en mors simple, filet lui aussi simpliste comme toujours en équitation islandaise, sans aucun « poids » (le mot est un peu fort) aux antérieurs, la seule aide « artificielle » que j’avais était mon stick… Et je l’ai utilisé comme n’importe quel cavalier de dressage l’utiliserait ; par petites touches quand mon cheval répondait pas à la pression du mollet…
Le prochain qui me raconte qu’un beau tölt ne s’obtient que par des artifices très contraignants… Je rigole.
Photo icetourist