Partout en France et probablement dans de nombreux pays de l'Union européenne ont attendait de savoir qui de celui qui considérait "qu'aujourd'hui lorsqu'il y avait une grève en France personne ne s'en rendait compte" ou des français (las de subir mauvais coups sur mauvais coups) auraient le dessus. Les invectives des élus UMP n'auront servit à rien. C'est le plus grand mouvement de grèves et manifestations depuis ces 20 dernières années et en toute certitude depuis l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy en mai 2007.
La mobilisation et la grogne qui va s'ensuivre montrent a quel point, les promesses de pouvoir d'achat et d'heures supplémentaires sont reléguées aux souvenirs des programmes électoraux. De travailler plus pour gagner plus on est passé à délocalisons plus et au chômage partiel ou chômage tout court. Les banques et institutions financières se renflouent tranquillement et envisagent de servir des dividendes à leurs actionnaires. On diminue les effectifs de la fonction publique en envisageant de recruter des précaires (afin de sauver le RSA non financé correctement) et le MEDEF demande de nouvelles baisses de garanties pour les chômeurs tout en menaçant de refuser de signer le renouvellement des retraits complémentaires.
La France et ses richesses appartiennent à TOUS les français et il est inadmissible qu'une petite partie de ce pays se les accapare en décidant de mutualiser les pertes dont elle est responsable lorsque c'est nécessaire. La démocratie ce n'est pas simplement gouverner pour le bonheur de quelques uns, c'est écouter et aider tous ceux qui par leur travail ont fait de ce pays l'un des plus riches du monde. Oui Monsieur le Président, gouverner ce n'est pas simplement se prendre pour le Roi du monde et d'Europe réunis.
Quant aux mouvements et manifestations de ce jour
Le magazine Challenge
La mobilisation est forte, bien sûr, dans les transports. Conformément aux prévisions, le trafic est réduit à la SNCF (où 41% des agents sont en grève selon la CGT-cheminots et 36,7% selon la direction), avec 60% des TGV, plus de 40% des RER et des Transilien et 30% des Corail. A la RATP (48% de grévistes chez les conducteurs du métro et 97% chez ceux des RER A et B, selon la CGT), le trafic est meilleur que prévu, notamment avec 75% de métros. Côté aéroports, 35% des vols ont été annulés préventivement à Orly (ce qui occasionne des retards de 1 heure en moyenne, à cause en plus d'un brouillard) et 12% l'étaient à Roissy (une demi-heure de retard). 15% des contrôleurs aériens étaient en grève. Des préavis de grève ont également été déposés dans les réseaux d'au moins 77 villes. Ainsi, quelque 32% des salariés des réseaux de transports urbains de province étaient en grève jeudi matin, sur un effectif total de 43.000 salariés dans la branche, selon l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP).
Grosse mobilisation dans l'Education nationale
L'Education nationale est également mobilisée avec, selon le ministère de l'Education, 35% de ses personnels en grève, dont 37% des enseignants (47,92% des enseignants du primaire et 28,03% des enseignants du secondaire). Les syndicats ont annoncé pour leur part 67,5% de grévistes en primaire et "pratiquement 60%" dans le secondaire.
Des mouvements importants ont aussi lieu dans la Fonction publique (23,5% de grévistes, selon le ministère), dans l'audiovisuel public (autour de 30% de grévistes selon la direction, les JT de France 2 et de France 3 de la mi-journée étant perturbés, comme l'antenne de France Inter, France Info ou France Culture), chez France Télécom (26% de grévistes selon la direction et 42% selon Sud mais pas d'impact sur le réseau, contre 19,92% lors de la dernière grève du 22 mai 2008 sur les retraites), à La Poste (25% de grévistes selon la direction et plus de 40% selon les syndicats, contre 9% en mai dernier), chez EDF (23% de grévistes en fin de matinée, contre 13,6% en mai dernier), dans la justice…
Débrayages dans le secteur privé
Les syndicats prédisaient également un nombre significatif de débrayages dans le secteur privé, traditionnellement moins affecté. Dans un des secteurs les plus touchés par la crise, les banques, cinq syndicats ont appelé les salariés et les retraités à participer à la mobilisation: la direction du Crédit Lyonnais (LCL) a annoncé que 16% de ses salariés étaient en grève. De même, les salariés de Renault (où on comptait 10% de grévistes) et de PSA étaient également invités à se joindre au mouvement.
A Paris, une manifestation est partie de la place de la Bastille vers 14 heures. Des cortèges fournis défilaient dans la matinée en province: entre 20.000 et 300.000 manifestants à Marseille, 34.000 à 80.000 à Bordeaux, 25.000 à 40.000 personnes à Lyon, 15.000 à 50.000 personnes au Mans, 6.000 à Brest, 10.000 à Quimper... La précédente journée syndicale unitaire, le 22 mai 2008, pour les retraites, avait rassemblé de 300.000 à 700.000 manifestants (selon la police ou les organisateurs). On en comptait 1 à 2 millions en 2003 (retraites) et 1995 (Sécurité sociale).
Du côté des syndicats on pose clairement le jeu
PARIS (AFP) — Les dirigeants syndicaux ont souligné, au départ de la manifestation parisienne, l'importance des cortèges jeudi en France qui avaient déjà rassemblé vers 14H00 "un million de personnes" selon Bernard Thibault (CGT), et sont "les plus grandes" depuis 20 ans pour François Chérèque. Tous deux étaient en tête du cortège parisien, qui a démarré à 14H20 place de la Bastille en direction de l'Opéra.
M. Thibault a évalué à "un million de personnes" les participants aux manifestations depuis jeudi matin en France, soit le tiers des cortèges prévus sur toute la journée. Il y a "déjà un million de manifestants avec une participation que nous estimons de l'ordre de la pointe de la mobilisation du CPE (contrat première embauche en 2006), à cette différence qu'il y a beaucoup moins de jeunes et beaucoup plus de salariés du privé", a déclaré M. Thibault en demandant à l'exécutif "une prise de conscience nouvelle" et "une réévaluation des mesures". Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a aussi jugé que "quand il y a une telle mobilisation, le gouvernement serait irresponsable s'il ne répondait pas".
Il faut qu'il réponde. Car les problèmes restent à régler puisque bien que les chiffres officiels du chômage ne soient pas publiés (comme prévu) aujourd'hui, on constate que :
Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE a fait un bond de 3,2% (+64.000 personnes) en novembre 2008 par rapport à octobre, pour s'établir à 2.068.500 personnes.
Avec cette hausse du chômage pour le septième mois consécutif, le nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE est pour la première fois supérieur à ce qu'il était lorsque Nicolas Sarkozy a été élu président de la République en mai 2007. Le gouvernement s'est fixé pour objectif de ramener le taux de chômage à 5% en 2012, contre 7,3% au au troisième trimestre 2008. Mais la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a reconnu qu'il ne serait probablement pas atteint en raison d'"une croissance considérablement affaiblie". La Commission européenne table quant à elle sur un taux de chômage qui exploserait sous l'impact de la crise à 9,8% fin 2009 et 10,6% en 2010. D'après l'Insee, l'économie française aurait détruit 97.700 emplois au second semestre 2008, puis 169.000 au premier semestre 2009. Source Les Echos
Pris dans la tourmente François FILLON essaye de donner des gages de bien faible intensité en inventant des projets dont le financement n'est pas indiqué (caisses vides ou pas ?)
PARIS, 29 janvier (Reuters) - Le Premier ministre François Fillon dévoilera lundi un ensemble de 1.000 projets financés par des capitaux publics dans le cadre du plan de relance de 26 milliards d'euros du gouvernement, annonce Patrick Devedjian, le ministre chargé de la mise en oeuvre de ce plan. Dans une interview à paraître samedi dans Le Figaro Magazine, il déclare que ces projets, qui seront présentés à Lyon à l'occasion d'un CIADT (Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire) "ne sont qu'un début".
"Ils vont faire des petits et beaucoup d'autres vont éclore tout au long de l'année", dit Patrick Devedjian. Il souligne que les projets sélectionnés, qui concernent pour l'essentiel les secteurs du logement, de la rénovation et des infrastructures, répondent à des critères très précis, le premier étant que leurs travaux démarrent impérativement en 2009. Pour le ministre, l'emploi doit être le premier effet du plan de relance qui, selon le gouvernement, doit générer 0,6 point de croissance supplémentaire du produit intérieur brut (PIB).
Et vous pensez qu'on va vous croire !!!!! En ce qui nous concerne, nous ne demandons pas l'aumône ou d'hypothétiques projets, mais une plus juste répartition des richesses de ce pays. Sachez Messieurs nos dirigeants qu'à partir d'aujourd'hui, le slogan "Ensemble tout est possible" a changé de camps ...
Crédit montage
Tropic@lBoy