L’arnaque des banques se poursuit, cette fois contre l’Etat qui les aide tant ; il y a à peine une semaine, le ministre des finances Didier Reynders (MR) volait de son propre chef au secours du gouvernement flamand, à défaut d’une demande d’aide du gouvernement fédéral, pour injecter 2,5 milliards d’euros dans les comptes de la banque KBC.
Pourtant une affaire de fraude fiscale avec l’implication de la KBC restait pendante devant le parquet de Bruges depuis 1995 et toujours sans le moindre aboutissement à l’heure actuelle soit quatorze années de manque à gagner pour l’Etat sans oublier les pénalités et les intérêts de retard, une belle somme en réalité.
Comment un gouvernement fédéral peut-il encore cautionner une banque de cette importance qui fraude et élude l’impôt redevable au Trésor public de l’Etat au détriment des besoins accrus de renflouement budgétaire dans la situation de crise financière qui s’impose à nous ?
Que fait le ministre Didier Reynders pour ne pas enrôler l’impôt des sociétés, ni d’ailleurs de celui en la personne de son échevin libéral de Charleroi, Philippe Sonnet, qui a aussi dernièrement fait beaucoup parler de lui et de son parti ?
Existe-t-il une amnistie de l’impôt pour les leviers forts de notre société et assure-t-on la ruine du pays au seul pauvre commun des mortels ?
Aujourd’hui comme par hasard, après l’aide octroyée de 2,5 milliards d’euros par le gouvernement, ressort à peine une semaine plus tard, les malversations du groupe KBC et de sa filiale bancaire incriminant deux anciens employés de KBC pour faux en écriture, fausses déclarations, fraude fiscale et blanchiment ; la banque KBC en sa qualité de personnes morales et les principaux suspects sont poursuivis instamment par le parquet de Bruges pour implication présumée dans une fraude à l'impôt des sociétés, une fraude qui impliquerait plus de 60 entreprises et porterait sur un montant de 25 millions d'euros.
Si l’Etat arrive à les récupérer, ce serait une bonne chose pour le budget, mais comment expliquer que malgré la procédure judiciaire, l’Etat régulateur (donneur de leçon) peut encore investir des fonds dans les banques en crise, alors que d’un autre côté, l’Etat trouve normal par négligeance de se passer de ces entrées liées à l’impôt ?
Mais comment peut-il entretenir ce « château de carte fiscal » qui ne s’est pas encore écroulé, car lorsqu’il se renversera, les immenses trous budgétaires seront difficiles à colmater...!
Merci monsieur le ministre Reynders pour votre efficacité en matière d’impôts et dire que le précédent ministre de la justice démissionnaire Marc Vandeurzen avait fait avancer quelques 1.500 autres dossiers de corruptions diverses dont fiscales devant les tribunaux.
Cela promet, à se demander quelle société établie en Belgique contribue encore à payer un impôt, comment voulez-vous que le pays sorte de la crise avec de tels agissements d’un ministre des finances, incompétent et manipulateur… !