En revenant de chez mon disquaire lundi avec le paquet sous le bras j’avais un pressentiment, le Boss venait de voir paraître son nouvel album dont le single éponyme Working on a Dream entendu à la radio ne m’avait pas emballé outre mesure et même la pochette du disque était tarte, sans parler de son format bâtard qui vous interdira de le ranger sur l’étagère dédiée aux CD car trop haut de 3,5 cm. Bruce Springsteen est entré au Panthéon de mes héros musicaux depuis bien longtemps, depuis toujours ou presque, disons depuis 1975 avec son Born to run et quoiqu’il arrive il y restera. Néanmoins ce n’est pas une raison pour tout accepter les oreilles fermées et la première écoute fiévreuse de son nouveau disque m’a anéanti, tant je l’ai trouvé sans intérêt. Depuis j’ai réécouté plus d’une fois le CD et je crois honnêtement que c’est l’un de ses plus mauvais, en tout cas le moins intéressant, tous les titres son issus du moule du « tour de main » du « savoir faire » springsteenien mais manquent de ce petit plus qui fait les chefs-d’œuvre. Pas de titres particulièrement forts dont on est certain qu’ils entreront dans la légende, le disque est dans la lignée du précédent Magic mais sans un Radio Nowhere qui explosait les baffles de ma stéréo. Bien sûr avec Queen of the Supermarket Springsteen retrouve son écriture qui le rend proche des gens et de leur vie quotidienne et Good Eye est un méchant blues rocailleux (comme le Ventilator Blues des Stones sur Exile On Main Street) enfin l’album se clôt avec un titre bonus,The Wrestler, où l’on retrouve Bruce seul aux commandes, guitare et piano, pour un titre intimiste et il y excelle comme toujours. Avec la scène certains morceaux remonteront peut-être dans mon estime (il sera en France en juillet) mais en tout état de cause l’année 2009 débute réellement mal, d’ailleurs la maison de disques française l’a certainement compris puisque avec le disque est joint un second CD où Antoine de Caunes nous narre la carrière de Springsteen avec des extraits musicaux pendant 74 minutes (sans intérêt aucun pour les fans) certainement pour dire aux acheteurs, ne vous contentez pas de ce Working on a Dream que nous savons tous très moyen mais allez piocher dans le reste de sa discographie vous y trouverez des merveilles. Je n’oublierai pas de signaler qu’un DVD est aussi joint au colis. Je vais mettre et remettre cent fois la galette dans le lecteur et tout comme à l’école je m’étonnais de connaître ma leçon après l’avoir rabâchée, je vais finir par me convaincre que finalement le disque n’est pas si mauvais, déjà je trouve le single plaisant …