Betty nous soule toujours avec sa formation chez YETI et nous rappelle qu’elle est une pauvre fille no-life incapable de se faire des amis. Du moins ça, c’est la situation au départ, à la fin de l’épisode tel Jack Bauer sauvant le monde, Betty a sauvé Mode à elle toute seule ou presque. Prise de risque de la production ou pas, la série arrive à rendre Betty totalement antipathique, mettant sa famille sur le côté au profit de sa « grande carrière » à Mode. Je dis cela entre guillemets car n’oublions pas qu’elle n’est qu’une assistante apportant le café, même si on nous fait croire qu’elle gère la boite à elle toute seule. Betty fait donc un mauvais choix ce qui est une situation intéressante. Mais dès la fin, on casse totalement cette dynamique car la mauvaise attitude de Betty vis-à-vis de sa famille est directement sanctionnée. Son père est une attaque cardiaque et se retrouve à l’hôpital. Bonjour la morale paysanne disant de rester tout près de sa famille, la grande ville (et le métier qui va avec) ne pouvant apporter que le malheur.
Au niveau de l’intrigue en elle-même, on appuie toujours sur les mêmes boutons de la relation chien chat entre Betty et Marc. Ce qui marchait bien avant ne marche plus aussi bien maintenant et ça me déplait toujours de les voir se rapprocher amicalement. Là, Marc fait semblant d’être méchant avec Betty pour ensuite trinquer en sa compagnie. C’était tellement plus drôle quand il se moquait vraiment de Betty en compagnie d’Amanda. Par contre la quête de contacts de Betty devenue pour l’occasion la Bettynator était excellente. Tout y était, la vision rouge, la typographie de Terminator. Un délire comme je les aime. Mais le point de départ de la série n’était il pas une fille moche dans l’univers du beau ? Et là, elle se lance dans l’arène du networking et se débrouille assez bien finalement. Pire, elle ne semble pas se faire remballer une seule fois. Au contraire c’est elle qui laisse tomber ses contacts les uns après les autres à la recherche d’autres poissons. J’ai été amusé par sa lutte contre sa « jumelle » chez Elle magazine interprétée par la petite grosse de Hairspray (Nikki Blonsky). L’intrigue de la robe était insipide mais ce personnage d’arc némesis était assez bien trouvé.
Wilhelmina devient elle désespérante de gentillesse. Mais pire que tout, son attitude finit par payer. La petite Molly que l’on pensait si gentille fait le travail à sa place. Elle rompt en deux secondes plusieurs années de liaison sérieuse avec un homme apparemment bien pour sauter dans les bras de Daniel le play boy sans personnalité. Connor dépité court embrasser la reine de glace sans qu’elle ne lève le petit doigt. Voilà une belle leçon de vie. Depuis 2 saisons et demi, Willy a été méchante et comploteuse et cela ne lui a jamais rien rapporté. Et là elle se met à être gentille et le mec idéal tombe du ciel à ses pieds. J’ai même été un peu choqué de voir Willy et Daniel face à la fenêtre discutant tranquillement comme deux amis lors de la soirée. On n’aurait jamais imaginé cela l’an dernier par exemple. Cela dit, la fin de l’épisode avec l’échange des couples m’a vaguement rappelé Melrose place. Je ne sais pas trop pourquoi. Et rien qu’à lire cela, Cole va me tuer mais c’est l’impression que ça m’a donné. Il fallait que je le dise.
Conclusion : Ce n’est pas que c’est mauvais, non. C’est simplement trop gentil et justement tout l’intérêt d’Ugly Betty ça a toujours été toutes ses petites vacheries faîtes à l’un et à l’autre et les gros délires soaps. Mais là, même les méchants se mettent à sourire tout le temps et Vanessa Williams a laissé au placard ses regards de garce. Comme je peux le dire parfois, ce n’est plus la même série qu’à ses débuts. Elle a perdu toute sa fantaisie et visiblement c’était pour cela que le public suivait la série vu l’audience de la série outre-Atlantique. Là, c’est tout sauf inspiré, des histoires nunuches et ce n’est même pas toujours très bien joué à l’image de la scène en split screen avec les deux sœurs Suarez au téléphone où Ana Ortiz et America Ferrera sont particulièrement mauvaises. On se serait cru dans un mauvais soap opéra à entendre leurs répliques. Allez, j’arrête de dire du mal car ce sera peut être pire la prochaine fois.
Une réponse to “Ugly Betty : 3.11 Dress for success”
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thomasbing19 Says:
janvier 29th, 2009 at 13:14Et bien, je te rassure (ou pas), ce sera pire la prochaine fois. Mais je te laisse découvrir l’épisode suivant tout seul