Un retraité en garde à vue pour une fausse lettre de menaces contre
Un retraité de 67 ans a passé sept heures en garde à vue par erreur le 22 janvier à Maubeuge dans le Nord. En cause : une lettre, signée de son nom, adressée à Nicolas Sarkozy et son épouse, les insultant et les menaçant de mort. Or Zéphir Brassart n'a jamais écrit cette lettre. D'ailleurs, le parquet de Paris n'a retenu aucune charge contre lui.
Sept heures de garde à vue pour une erreur ! C'est ce qui est arrivé à Zéphir Brassart le 22 janvier dernier. Ce jour là, trois policiers de la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris frappe à sa porte à 6h30 à Louvroil dans le Nord, pour l'interpeller. Les enquêteurs fouillent son domicile pour rechercher des armes et examinent son ordinateur. Ce retraité de 67 ans est ensuite placer en garde à vue au commissariat de Maubeuge.
Les enquêteurs lui reprochent d'avoir écrit une lettre de menaces de mort à l'encontre de Nicolas Sarkozy et de sa femme, Carla. "La police m'a montré une lettre tapée à l'ordinateur avec mon nom en bas et mon adresse et qui disait que j'avais menacé Nicolas Sarkozy de mort, insulté sa femme et que j'étais le chef d'une entreprise terroriste", selon Zéphir Brassart. "J'ai subi des test ADN, la prise d'empreintes et des photos de face et de profil. Ils ont fini par me relâcher parce qu'ils ont bien vu que c'était une erreur", a-t-il ajouté, encore choqué par sa mésaventure.
Le parquet de Paris a finalement indiqué qu'aucune charge n'avait été retenue contre le retraité, et que la brigade criminelle continuait d'enquêter pour tenter de connaître le véritable auteur de la lettre.
Zéphyr Brassart, qui ne comprend pas pourquoi quelqu'un a ainsi usurpé son identité, a souhaité rendre publique son histoire "pour que cela n'arrive plus à d'autres, parce que ça arrive à beaucoup de gens en ce moment". Il est d'autant plus affecté que son père résistant a été "déporté" à Dachau et Buchenwald" à cause "d'une lettre anonyme de dénonciation".