Je profitais donc de son appel et, après avoir résisté un peu, je lui dis que j'allais venir me faire tester. Tout content, il me dit: j'ai une conférence ce soir, Espace des Potiers, sur la voyance; vous devriez y venir. Bien sûr, il ne me propose pas d'entrer gratuitement.
J'y vais, je vois, j'en rigole encore et toujours. C'était un jour de décembre, il faisait assez frisquet pour une fois à Toulouse. Bon, il faut dire que moi, j'ai toujours froid. Je sais pourquoi j'ai dû payer ma place: pour une conférence avec un si- célèbre -qui –passe- à- la télé, nous devions être, à peu près (bisto de naz comme on dit à Toulouse) moins d'une trentaine et encore, j'ai pas le compas dans l'oeil; on s'est, sans se concerter, un peu éparpillés dans la salle, mais tout de même dans les premiers rangs; on voulait entendre.
On a entendu. Une longue et interminable péroraison arrogante de Moi-je. C'était véritablement nul. Il ne parlait que de lui, et de lui, et encore de lui, de sa famille. La seule chose que nous avons compris c'est que la voyance, cela n'existait pas. Cela ne "marchait" tout simplement pour la bonne…