Ce pauvre Marcel, donc, nous a pondu un autre petit bijou de son cru pour mettre en garde les parents contre la présence des enfants lors de l'échographie du bébé à venir.
Et le bougre n'y va pas avec le dos de la cuillère puisqu'il brandit dans son texte l'épouvantail de l'inceste, arme fatale s'il en est, qu'il ne rechigne jamais à utiliser pour faire passer ses idées.
Je ne reprendrais pas ici les propos brillamment commentés et analysés par Pascale.
Juste pour rappel il s'agit du psy qui a estimé que l'allaitement ne devait pas durer au déla de 3 mois, et qui déclarait signaler comme abus sexuel tout allaitement au dela de 2 ans. Pas net le type, n'est ce pas ?
Il y a beaucoup à dire sur la vision étriquée et déformée qu'a le bonhomme, et surtout sur sa crédibilité : ce type est consultant chez un grand fabricant de lait infantile et ne s'en cache pas. Lui demander son avis sur l'allaitement revient à demander au pdg de Total des conseils pour cesser d'utiliser sa voiture. Qu'on le sollicite pour l'ouvrir sur ce sujet me laisse pantoise. Mais qu'en plus il accepte
Si j'avais mauvais esprit, (je dis bien si !) j'irais peut être jusqu'à suggérer que le psy en question prépare dès aujourdhui, par des avis et des recommandations abscons, le remplissage de sa salle d'attente de demain...
Soyons clairs : inviter un biboudemars en pleine forme à une écho de contrôle ne serait pas l'idée du siècle. Mais pour autant ce n'est pas le cas de tous les enfants, loin de là. Et il me semble que les parents sont à même de juger si leurs enfants sont aptes à vivre avec eux ce moment privilégié.Leur choix me parait souverain dans cette affaire là.
Que des médecins échographes souhaient préserver leur conditions de travail, et par là leur nécessaire concentration dans l'exercice de leur fonction,je ne le conteste pas. Mais autant annoncer la couleur tout de suite et demander à ce que les enfants trop remuants soient laissés ailleurs.
Par contre revendiquer comme justification à ce besoin les théories capillo tractées d'un pauvre gars tracassé par l'inceste, fut il célèbre, me parait totalement déplacé. Et soit dit en passant, à 120€ l'écho morpho, l'entièreté de la décision des parents dans ce domaine devrait être comprise dans le prix !
Quoiqu'il en soit à mon retour de la dernière écho, j'avais négligemment laissé trainer sur la table basse les photos de l'écho. Le biboudemars n'a pas manqué de les examiner de son regard incestueux (hou ! pas bien !), et fasciné de découvrir le visage de son futur frère ou soeur, m'a appelée pour me faire part de ses impressions : " bébé ; bébé, petit ". Là c'est sûr, il est traumatisé le pauvre gosse !!!
Faites vous votre idée :
Par le célèbre pédopsychiatre Marcel Rufo.
A mes yeux, l'échographie est le premier instrument du malheur dans une vie d'aîné.
Si jusqu'àlors, il pouvait toujours espérer que sa mère ne soit pas enceinte, maintenant qu'il en a la preuve, il est en proie à l'inquiétude, voire au désarroi!
A cet égard, les enfants qui vivent les situations les plus perturbantes sont ceux qui sont conviés à assister à l'examen échographique de leur mère. Cette initiative touche à l'impudeur car la grossesse appartient à la mère et, pour moi, la participation physique de l'enfant à cet acte médical peut être interprétée comme incestueuse.
Elle peut aussi placer les parents dans une position délicate si l'échographie révèle une anomalie: que dire à l'enfant qui assiste à l'examen? que faire? l'écarter précipitamment? quelle que soit la décision, son anxiété sera considérable.
Les enfants lors de l'examen échographique expriment souvent leur trouble: ils sont grimaçants, leurs propos traduisent l'impression de laideur qu'ils éprouvent face à ce spectacle.
Ils ressentent presque tous une certaine horreur à voir l'intérieur du ventre de leur mère, là d'où ils viennent.
De ce fait, la présence des enfants lors de l'échographie de leur mère n'est pas souhaitable.