Villes, ombres, lumières

Publié le 29 janvier 2009 par Didier54 @Partages
Dans la série quand on sait d'où on vient... J'ai lu récemment ceci :
Suite à la perte de Metz et Strasbourg, annexées à l'Empire allemand à l'issue de la guerre de 1870, Nancy devient la seule grande ville de l'Est de la France et recueille une immigration massive en provenance de l'Alsace-Moselle. L'afflux de la bourgeoisie messine et alsacienne produit un essor artistique et intellectuel considérables à Nancy. C'est aussi à cette époque que les fonctions administratives et culturelles de Metz et Strasbourg sont établies à Nancy. A partir de 1880, ce contexte favorable permet l'épanouissement industriel, artistique et commercial de la ville... L'Ecole de Nancy s'épanouit, avec Emile Gallé, les verriers Daum, Muller, les ébénistes Vallin et Majorelle, Gruber, ou encore les architectes Emile André et Henri Gutton.
Dans le même genre, même cause même effets, Nancy a développé un pôle universitaire de premier plan, et un pôle sanitaire et social de tout premier ordre qui a notamment contribué à faire émerger puis naître par exemple l'Organisation Mondiale de la Santé.
J'ai toujours pensé que Nancy était le phare de l'Est.
Ce rappel historique me montre comme elle a su hériter de ses voisins et quelque part "profiter" des circonstances. De quoi laisser des traces.
Ironie de l'histoire, justement, c'est que peu à peu, ces mêmes voisins (à part en foot mais ça c'est autre chose ;-)) grignotent peu à peu de ce "soleil". Dépassent même la cité ducale, comme on dit. Voilà qui montre comment des rivalités de villes peuvent se poser et perdurer.
Tout ceci pas anodin : dans mon coin, la "guerre" des villes a repris de plus belle entre TGV, Université, Directions régionales et autres. Ca s'en va et ça revient. Chaque chose de son temps.